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Slasher : Solstice (Saison 3, 8 épisodes) : gore no limit

Publié le 04 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Les deux premières saisons de Slasher étaient liées par un personnage en particulier, celui incarné par Leslie Hope. Avec cette troisième saison, sortie deux ans après la saison 2, l’équipe a complètement renouvelé l’histoire et revient donc avec une vraie saison anthologique, sortant du schéma des deux premières. Avec tout ça, Aaron Martin décide aussi de nous proposer des scènes gores toujours plus osées (sûrement les plus osées que j’ai pu voir à la télévision). Le schéma de la saison change également des précédentes alors que l’on suit les aventures de ces personnages au travers d’une journée entière e 24h (avec des aller-retour dans le temps afin de donner de la matière au téléspectateur pour mieux comprendre l’histoire et les personnages). Si je devais classer les saisons de Slasher, je dirais que « Solstice » est la plus réussie de toute. Si adapter le concept du slasher en série n’est pas ce qu’il y a de plus facile sans s’ennuyer, cette saison 3 parvient à prendre le taureau par les cornes et à l’apprivoiser intelligemment. En tenant la saison sur 24h, il n’y a plus aucune faille temporelle dans la saison ce qui permet aussi de ne jamais s’ennuyer. Les meurtres se succèdent alors à la vitesse de l’éclair, et le lieu (un immeuble entier) permet aussi de trouver de nombreuses victimes à tuer de toutes les façons possibles. Parfois, nous avons même droit à trois morts par épisode, ce qui est assez impressionnant mais permet aussi de garder le téléspectateur alerte et de ne pas trop donner place à des intrigues ennuyeuses.

Les habitants d’un immeuble ayant autrefois ignoré l’appel à l’aide de leur voisin vivent désormais sous la torture d’un tueur masqué… et d’Internet.

Mais tout cela ne se fait pas au dépend des protagonistes. Si le casting n’est pas forcément brillant, il incarne parfaitement ce que l’on peut attendre d’une bonne série Z horrifique. Le fait que les meurtres soient gores et originaux, permet là aussi de renouveler un peu un genre qui a tendance à exploiter encore et encore les mêmes façon de tuer. L’une des forces de Slasher et surtout de cette saison c’est la variété culturelle des personnages : un hipster bio, une geek asiatique, une professeur nympho, un homme bisexuel, une jeune femme musulman, etc. Toutes les catégories passent sans pour autant donner l’impression que chacun des personnages est là pour cocher une case dans un bingo. Tous les personnages sont alors cette année exploités de façon intelligentes sans nous donner l’impression que certains sont justes créés pour être tués. Il faut dire que le scénario aide à développer le passé de chacun des personnages et les relations qu’ils peuvent entretenir avec les autres habitants de l’immeuble. Cela rend le tout plus intéressant et surtout plus palpitant. Car chacun de ces petits personnages a une histoire touchante ou bien a un lien avec les problèmes du monde dans lequel nous vivons actuellement.

Le lien que chacun de ces personnages partage est fort, aidé encore une fois par la situation de la saison : un immeuble de quartier pas très aisé. On sent alors que Aaron Martin avait envie de parler de l’individualisme (et ses conséquences) mais aussi apprendre à vivre en communauté. On retrouve alors là dedans une certaine forme d’analogie des réseaux sociaux, ce qui rend le tout d’autant plus intéressant. Par ailleurs, je dirais que le twist final est plutôt osé et change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir. Il y a un message finalement de paix qui permet de sortir un peu des sentiers battus. La saison décide aussi d’aborder avec beaucoup de minutie les réseaux sociaux et internet cette année, ce qui implique forcément que cette saison est très actuelle et que Aaron Martin avait plus d’un tout dans son sac. J’espère que Netflix donnera sa chance à Slasher pour une saison 4. Cela ne doit pas être une grosse production en termes de moyens financiers et cela ajoute un peu de folie à un catalogue uniformisé. Cependant, Aaron Martin travaille actuellement sur une série de SF pour Netflix, alors si saison 4 il y a, il faudra sûrement attendre quelques temps…

Note : 7.5/10. En bref, une agréable saison, une série Z comme j’aime.


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