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Critiques Séries : Years and Years. Saison 1. Episode 4.

Publié le 06 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Years and Years // Saison 1. Episode 4. #4.


Cette semaine, Russell T. Davies continue d’imaginer l’avenir de nos sociétés en se concentrant sur l’Union Européenne. En 2027, il y a une révolution en Espagne (sobrement appelée January Revolution alors que le parti d’extrême gauche Nueva España accède au pouvoir), la Grèce qui quitte l’Eurozonealors que des violences éclatent à Athènes au sujet du Grexit, la Hongrie est déclarée en faillite, le gouvernement italien démissionne et la loi martiale est déclarée après que des violences aient éclatées à Florence, Sienne et dans le Trentin, le siège de l’ONU qui quitte le sol américain, les Etats Unis qui menacent les mariages de même sexe et interdit de parler espagnol en place publique, Donald Trump qui voit sa tête gravée au Mount Rushmor, et Vivienne Rook est élue Première Ministre du Royaume Uni (grâce à une campagne de dénigrement des autres partis où des effets spéciaux ont été utilisés pour leur faire dire tout et n’importe quoi). Mais ce n’est pas tant ces informations qui vont rendre cet épisode aussi brillant, mais clairement ce qui se passe au sein même de la famille Lyons. Et tout ce que la série construit autour du futur politique, économique et social de nos pays est de plus en plus plausible et cela fait vraiment peur. Au fond, Years and Years est un peu une sorte de sonnette d’alarme pour les gens afin que l’on se mette dans la tête que les solutions ont les a et qu’il ne faut pas faire de mauvais choix.

A commencer par Daniel. Ce dernier veut sauver Vikotr et lui faire traverser la Manche, à tous les prix possibles. J’aime bien la façon dont Years and Years s’attaque aux groupes de passeurs, de faux passeports etc. La relation entre Daniel et Viktor est devenue au fil des épisodes réellement intéressante et surtout touchante. Jusqu’à la fin de cet épisode, laissant Daniel pour mort après une traversée mouvementée de la Manche. Toute leur aventure dans cet épisode est touchante alors que l’on sent vraiment que l’amour triomphe toujours. Même si cela a un prix et ici c’est la perte de l’être aimé. Je ne ‘attendais pas nécessairement à ce que l’un des deux meurt dans cet épisode mais d’un autre côté, je trouve que c’est osé de la part de Russell T. Davies.

Ensuite Edith est arrêtée sur le sol américain pour protestations et est maintenant interdite de venir sur le sol américain… à vie. Si dans un sens c’est une intrigue assez légère,, elle permet de montrer comment tout le monde entier se durcit, sur le sol européen mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique. Je me demande comment la situation d’Edith va évoluer au fil des épisodes car au fond, il y a pas mal de choses qui ont évolué aussi autour d’elle. Notamment Stephen, le banquier qui a perdu des millions qui fait maintenant 11 boulots pour gagner sa vie, passe du temps avec sa maitresse Elaine et Celeste qui tente alors de protéger sa propre famille. J’aime bien la façon dont CEleste tient tête face à son mari et l’humilie publiquement au téléphone. Mine de rien, Celeste est l’un de mes personnages préférés de Years and Years et je me demande vraiment jusqu’où la série va aller avec elle. Sa relation est au bord du gouffre, leur fille Bethany est toujours dans ses âneries de digitalisation de son corps. Au fond, rien ne va dans la famille Lyons.

Ce qui est assez effrayant finalement dans Years and Years c’est le fait que plus les épisodes passent et plus tout ce que Russell T. Davies imagine semble être notre futur pour de vrai. Si par moment il cherche à montrer le scénario catastrophe dans toute sa splendeur, avec tout ce qui se passe actuellement dans le monde, je ne serais pas surpris que cela soit ce qui se passe réellement. De plus, Russell T. Davies nous offre la mort d’un personnage, avec une émotion aussi palpable que les funérailles de Phil dans Queer as Folk, ou encore la mort de Lance dans Cucumber.

Note : 9/10. En bref, le meilleur épisode de la saison pour le moment.


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