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CRISE CARDIAQUE : Pas de petit déjeuner et dîner tardif, risque de décès multiplié par 4

Publié le 12 juin 2019 par Santelog @santelog



les patients déjà victimes d’un infarctus, et qui sautent le petit-déjeuner et optent pour un déjeuner trop tardif risquent le décès, une autre crise cardiaque ou une angine de poitrine (angor) avec une incidence 4 à 5 fois plus élevée dans les 30 jours suivant la sortie de l'hôpital suite à la crise cardiaque.

Cette étude montre toute l’importance des habitudes alimentaires en matière de santé et de risque cardiaque, en particulier en cas d’antécédent d’infarctus du myocarde. Les personnes qui sautent le petit-déjeuner et dînent juste avant d'aller se coucher ont en effet un bien moins bon pronostic, après une première crise cardiaque. Ces conclusions, présentées dans l’European Journal of Preventive Cardiology, révèlent même un risque de décès fortement accru chez les personnes qui suivent à la fois ces deux « mauvaises » habitudes alimentaires.

Car le résultat est clair : les patients déjà victimes d’un infarctus, qui sautent le petit-déjeuner et qui en plus optent pour un déjeuner trop tardif risquent le décès, une autre crise cardiaque ou une angine de poitrine (angor), avec une incidence 4 à 5 fois plus élevée dans les 30 jours suivant la sortie de l'hôpital suite à la crise cardiaque.

Des comportements alimentaires néfastes chez une majorité de patients cardiaques : l’étude est la première à évaluer ces comportements alimentaires malsains chez des patients atteints de syndrome coronarien aigu. Elle est d’autant plus légitime que chez ces patients, sauter le petit-déjeuner est observé dans 58% des cas, dîner tard dans la nuit est observé dans 51% des cas et les deux comportements à la fois dans 41% des cas.

L'étude est menée auprès de 113 patients âgés en moyenne de 60 ans et à 73% des hommes, ayant tous subi forme de crise cardiaque particulièrement grave appelée infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI). Un patient sur 10 souffrant de STEMI décède dans l’année. Les patients ont été interrogés sur leurs comportements alimentaires lors de leur admission en unité de soins coronaires intensifs. Sauter le petit-déjeuner était défini comme ne rien manger avant le déjeuner, à l’exclusion de boissons telles que le café et l’eau, et cela au moins trois jours par semaine. Le dîner de fin de soirée était défini comme un repas moins de 2 heures avant le coucher, au moins trois fois par semaine. L’étude confirme :

  • l’association entre ces 2 mauvaises habitudes alimentaires et un risque multiplié par 4 à 5 de décès, de récidive ou d’angor ;
  • une utilisation de statines avant l'hospitalisation plus élevée dans le groupe ayant ces mauvaises habitudes alimentaires mais aussi une issue généralement plus défavorable : l’étude suggère donc que les patients atteints de STEMI perçoivent les statines comme une alternative suffisante en termes de bénéfices sur la santé. « Pourtant ces médicaments devraient rester un complément aux habitudes alimentaires saines et non un substitut ».

Nutrition et risque cardiaque, quel est le bon « régime » ? : « On sait que la nutrition et les habitudes alimentaires constituent un moyen relativement peu coûteux et facile d'améliorer le pronostic », rappelle l’auteur principal, le Dr Marcos Minicucci, de l'Université d'État de São Paolo. Il recommandé, par ailleurs, d’espacer un minimum de 2 heures le dîner et l'heure du coucher : « On dit que la meilleure façon de vivre est de déjeuner comme un roi », ajoute l’auteur. « Un bon petit-déjeuner se compose généralement de produits laitiers (lait sans gras ou à faible teneur en matière grasse, yaourt et fromage), d'un glucide (pain de blé entier, céréales) et de fruits entiers. Il devrait contenir entre 15 et 35% de notre total apport calorique quotidien ».  De précédentes études ont également montré que les personnes qui sautent le petit-déjeuner et prennent un dîner tardif sont plus susceptibles de suivre d’autres habitudes de mode de vie néfastes pour la santé, comme le tabagisme et une insuffisance d’activité physique

Cette recherche confirme ainsi que ces 2 comportements alimentaires malsains sont indépendamment liés à de piètres résultats après une crise cardiaque, cependant d’autres habitudes néfastes de mode de vie viennent certainement aggraver encore le pronostic. Enfin, les chercheurs soulignent que la réponse inflammatoire, le stress oxydatif et la fonction endothéliale pourraient être impliqués dans cette association entre comportements alimentaires malsains et événements cardiovasculaires.

Source: European Journal of Preventive Cardiology (In Press) via Eurekalert (AAAS) 18-Apr-2019

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Équipe de rédaction Santélog Juin 12, 2019Rédaction Santé log




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