Faut-il avoir peur de Miribel Jonage ?
Zone de non-droit où s'affrontent des bandes
rivales, temple des incivilités et de la saleté, repère de marginaux et
de pervers, le parc souffre d'une réputation qui n'est pas méritée.
C'est
une nouvelle ville qui apparaît chaque dimanche ensoleillé, à l'heure
du pique-nique, et qui s'évapore à la tombée du jour. Lyon compte alors
sur son flanc nord-est une concentration de 50 000 personnes – soit
l'équivalent de la population de Vénissieux. S'agrège autour du lac de
Miribel une faune bigarrée : familles nombreuses, homos, communauté
asiatique, jeunes de cité, naturistes et même des classes huppées,
identifiées par leurs belles voitures abandonnées sur les parkings.
Malgré ces différences, un esprit de tolérance règne, aidé par la
sectorisation des lieux : à chaque tribu son sanctuaire. Quelques
incidents se produisent cependant chaque été.
Ugo Del Sarto-Lyon Capitale 05/07/08-Suite...