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Critiques Séries : Euphoria. Saison 1. Episode 1.

Publié le 17 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Euphoria (US) // Saison 1. Episode 1. Pilot.


La valse des adaptations continue avec cette fois-ci, l’adaptation de Euphoria une série israélienne pour HBO. Cette adaptation on la doit à Sam Levinson dont on retrouve ici la patte (Assassination Nation, The Wizard of Lies) avec quelques touches de Gregg Araki (Kaboom) dans la mise en scène. Euphoria veut nous offrir un regard assez pessimiste sur la génération Z, où ils semblent avoir perdu goût en l’avenir et tentent alors de profiter de la vie à chaque instant et dans ses plus grandes histoires de débauche. Nous suivons alors l’histoire de Rue, une jeune fille de 17 ans, droguée et alcoolique, qui a du mal à de sortir de ce cercle vicieux dans lequel elle est tombée bien jeune. Zendaya apparaît alors ici comme une vraie révélation sous les traits de Rue. Si par moment ce joyeux spectacle visuel semble un brin trop léger, il est rattrapé par de longues scènes où l’héroïne se drogue, cherche un moyen de duper les tests anti-drogues, boit, rencontre d’autres personnages et erre finalement dans sa propre existence. Euphoria se veut provocatrice et parfois même assez glauque dans son rapport avec le sexe et la drogue à un âge aussi jeune, mais c’est aussi ce qui fait son charme car l’enrobage est le bon. Le fond, peut-être un peu moins travaillé pour le moment.

A 17 ans, Rue Bennett, fraîchement sortie de désintox, cherche à donner un sens à son existence. Elle se lie très vite à Jules Vaughn, une fille trans récemment arrivée en ville après le divorce de ses parents. Dans leur sillage gravitent Nate Jacobs, un sportif dont les problèmes de colère masquent des complexes sexuels ; Maddy Perez, la petite amie de Nate ; Chris McKay, star de l'équipe de football qui peine à suivre les cours ; Cassie Howard, dont le passif sexuel continue de la poursuivre ; Lexi Howard, jeune sœur de Cassie et amie d'enfance de Rue ; et Kat Hernandez, en pleine exploration de sa sexualité.

Disons que ce premier épisode présente donc l’histoire de Rue et sa rencontre avec Jules (qui va par la suite devenir son acollyte). Le personnage de Jules de son côté est assez sombre pour le moment mais n’est pas en reste même si je trouve que le tout est un brin léger pour le moment. Le récit veut choquer et mettre les jeunes générations face aux problèmes qu’ils vivent actuellement. Si c’est un choix judicieux et qui dénote par rapport aux autres fictions pour jeunes ados que l’on voit fleurir un peu de partout, Euphoria n’en reste pas moins un objet fascinant. Ne serait ce que pour sa mise en scène au diapason, qui sort des sentiers battus mais reste fidèle à l’esprit de la chaîne sur laquelle la série est diffusée : HBO. Tout n’est pas encore totalement soigné dans la série mais elle est en bonne voie et suggère que l’on pourrait avoir un objet de fiction particulièrement addictif car certaines scènes de ce premier épisode le soit. Dans cette mise en scène élégante, si Euphoria semble vouloir jouer la provoque pour choquer, elle est tellement soignée qu’elle donne envie de se défoncer.

Note : 7/10. En bref, une entière en matière parfois creuse par la narration, mais fascinante pour son casting et sa mise en scène.


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