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The Hot Zone (Mini-series, 6 épisodes) : Monkey Business

Publié le 19 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Alors que les catastrophes pour la santé publique semblent être à la mode (après Chernobyl sur HBO), c’est au tour d’Ebola d’être traité sur National Geographic avec The Hot Zone. Dans cette mini-série en six épisodes, The Hot Zone nous raconte les origines du virus Ebola et sa propagation. Adaptée du livre de Richard Preston Jr et développée par Brian Peterson (Smallville) et Kelly Souders (Political Animals), nous sommes ici face à un thriller sympathique, mais pas la meilleure série que j’ai pu voir pour autant. Ce virus est le genre d’histoire qui pourrait faire un parfait thriller horrifique sur la façon dont un virus se propage dans le monde à cause de la peur, l’ignorance et aussi la négligence de l’Homme. The Hot Zone est au fond un peu sur les mêmes plates bandes que Chernobyl sur le sujet des humains qui font des erreurs mais ce n’est pas aussi bien fichu. Fort heureusement, le casting de cette série est suffisamment solide pour porter certains épisodes moins bons et pour donner l’envie d’aller au bout de cette aventure. Etant donné que nous sommes sur National Geographic, The Hot Zone ne pouvait pas non plus être trop horrifique dans le but de rester éducative. Mais cela fonctionne malgré tout et cela ressemble par moment un peu à Mars, une autre série de la chaîne dans le ton et la façon d’aborder le sujet.

La terrifiante histoire vraie des origines du virus Ebola, un virus mortel et hautement infectieux né dans les forêts humides d'Afrique Centrale. En 1989, il apparaît soudainement aux Etats-Unis chez un chimpanzé d'un laboratoire de Washington DC. Aucun remède n'est alors connu. Une équipe va tenter d'empêcher le virus de se propager jusque dans la population...

The Hot Zone décide alors de mettre sa science au service du téléspectateur et dans la bouche de ses personnages pour que l’on comprenne un peu mieux ce que Ebola est, et ce que cela a pu faire comme désastres dans le monde. On retrouve alors la colonel Nancy Jaax (incarnée par Julianna Margulies) et son mari, Jerry (incarné par Noah Emmerich).Le duo fonctionne même si l’on pourrait presque regretter que The Hot Zone ne cherche pas à faire de cette relation quelque chose dans le but de se concentrer bien plus sur les faits et donc la science et l’éducation du téléspectateur. Si l’on sent que le but est aussi d’éduquer le téléspectateur sur le fait que chaque choix que l’on fait dans sa propre vie peut avoir des conséquences désastreuses, ce n’est pas ce sur quoi The Hot Zone décide de mettre l’accent alors qu’au fond, Ebola est une erreur causée par l’Homme. Ni plus, ni moins. La série est un solide thriller qui a du mal à créer de l’engouement car il manque de vilains intéressants et de choses qui pourraient rendre le tout particulièrement efficace. Mais d’un autre côté, The Hot Zone est aussi une série agréable, qui passionne justement par ce puit de science qu’elle peut être sur une maladie dont personnellement je ne savais pas grand chose.

La série ajoute aussi quelques éléments de fiction pour tenir le téléspectateur en haleine, comme des jump-scares assez sympathiques avec des singes complètement fous mais tout cela est surtout dû aux réalisateurs de la série qui ne semblent pas autant attaché à rendre le récit réaliste que les scénaristes. Si toute la série était faite de cette façon, on aurait probablement un World War Z en version série télévisée (ce qui ne serait pas si mal que ça) mais il n’en est rien car rapidement, The Hot Zone reprend le chemin du tableau et des leçons pour en rajouter une couche. Et certaines lignes de dialogue sont longues, trop longues. Et tout d’un coup, The Hot Zone revient à ce que j’attendais, quelque chose de plus terrifiant sur le virus et la peur qu’il créé. Finalement, il y a suffisamment de suspense ici pour faire de The Hot Zone une série efficace et intéressante, mais peut-être pas l’expérience la plus fun qu’il soit non plus. Mais le message passe et c’est sûrement ce qu’il y a de plus important.

Note : 6/10. En bref, éducatif.


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