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Critiques Séries : Euphoria (US). Saison 1. Episode 2.

Publié le 24 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Euphoria (US) // Saison 1. Episode 2. Stuntin’ Like My Daddy.


L’avantage de la nouvelle série de HBO est probablement la force de ses personnages. Chacun des personnages d’Euphoria pourrait être le héros de sa propre série. Mais c’est sur Rue que la série continue de se concentrer, tout en donnant de la place à d’autres personnalités. Cependant, les problèmes que l’on peut reprocher à Euphoria dans son premier épisode, et notamment cette navigation de scènes en scènes fluides mais légèrement creuses se poursuit ici. Il se passe tout de même pas mal de choses, comme Rue qui est forcée de prendre du Fentanyl, la drogue connue pour avoir tué Michael Jackson. Des histoires de sextape viennent agrémenter le tout, et d’autres aventures plus violentes se mettent en place. Quand Rue dit « I know you’re not allowed to say it — but drugs are kind of cool » au début de l’épisode, elles peuvent aussi ruiner votre propre vie. C’est ce que la série tente de démontrer tout en faisant malgré tout passer la drogue pour quelque chose de cool. La scène sous Fentanyl est assez violente, mais la série continue de décrypter la vie de Rue en parallèle. Notamment sa soeur Gia, dévastée par l’histoire de sa soeur. Plutôt que de jouer avec la vie de Rue avec les envies de Rue, c’est le dealer violent de Fezco : Mouse, qui la force à en prendre. Et à en acheter d’une certaine façon (avant que Fezco ait la bonne idée de tout jeter).

Si cette histoire de Fentanyl semble être le début de quelque chose de bien plus violent pour la suite, je me demande ce que la série veut réellement conter avec Rue. Son amitié avec June reste encore une fois moyennement exploitée par la série, comme si cela devait se construire en filigrane sans faire de vagues alors que c’est probablement l’intrigue la plus inspirée de toutes. Pour autant, cet épisode nous donne plus d’informations sur ce qui a conduit Rue à devenir ce qu’elle est aujourd’hui, comme quand elle a commencé à prendre de O’xycontin à 13 ans pendant qu’elle s’occupait de son père malade et que sa mère avait un second boulot pour payer les factures. Son histoire est terrifiante mais à chaque fois, j’ai l’impression que le scénario n’est pas suffisamment dense, préférant laisser le spleen de certaines scènes faire le boulot à la place.

En parallèle, nous avons Kat. On sait qu’elle a couché avec quelqu’un dans le premier épisode, mais quand une vidéo fait surface, elle doit convaincre toute l’école que ce n’est pas elle sur la vidéo. Si elle pense qu’elle a réussi à faire enlever la vidéo d’Internet, elle se retrouve sur Pornhub une nouvelle fois, vue par 83 000 personnes. Je me demande ce que Euphoria compte faire par la suite mais je ne serais pas surpris que Kat fasse elle-même des vidéos en voyant qu’il y a peut-être quelque chose à tenter dans le porno. Si je trouve cela intéressant à creuser, je ne sais pas si la série compte réellement utiliser cette potentielle intrigue pour parler des dangers du porno chez les adolescents et de la façon dont ils disposent de leur corps.

L’histoire de Nate est de loin la plus violente. Je me demande s’il sera capable de tuer son père. Nate est un personnage dérangé, qui a voulu se venger dans son enfance face à un père violent. On découvre également à la fin de cet épisode que le « ShyGuy » avec qui Jules parle c’est Nate. Mais il dit que son prénom est… Tyler. Les troubles du comportement et la violence de Nate est probablement ce qu’il y a de plus intéressant là. Notamment par rapport aux questions qu’il y a autour de ses relations avec les autres, de sa sexualité (le monologue autour des pénis dans les vestiaires après un match), etc. J’espère que la série va muscler ses intrigues dans ses prochains épisodes car pour le moment c’est un beau produit qui reste en partie creux et c’est dommage.

Note : 6/10. En bref, avec des idées cet épisode escalade en violence pour raconter finalement assez peu de choses.


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