Beaux Parents // De Héctor Cabello Reyes. Avec Josiane Balasko, Didier Bourdon et Bénabar.
La bande annonce m’avait donné l’envie étrange de voir cette énième comédie française sur les « Beaux Parents ». Après avoir écrit Retour chez ma mère (avec Josiane Balasko dedans), je dois avouer que Hector Capello Reyes m’a aussi donné l’envie de voir ce que Beaux Parents pouvait donner. Sauf que voilà, le film répète à longueur de temps des gags usés et des trucs pas toujours bons. Et Beaux Parents n’est pas non plus aidé par Bénabar dont la tête de merlan frit peut rapidement devenir ennuyeuse, sans parler de son ex/ sa femme qui est la plante verte la plus inintéressante du cinéma français cette année. Si Beaux Parents est un film qui a de quoi amuser par ses quiproquos, une fois passé la première demi-heure, le film les enchaîne comme des perles autour d’un collier, perdant alors rapidement de toute sa superbe. Car le quiproquos est un ressort comique intéressant, mais pas dans Beaux Parents. C’est souvent balourd (surtout à la fin) alors que la répétition de certains gags laisse forcément le spectateur pantois. Le film brosse aussi tout un tas de clichés sur l’adultère, dans le but d’une certaine manière de les décortiquer, mais rien ne se passe réellement et le film sombre alors dans les moments mous, sans véritable envergure comique.
Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre adoré, en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher...
Cependant, Beaux Parents a deux atouts : Josiane Balasko et Didier Bourdon. Ce sont pour ces deux là qu’il faut aller voir ce film (et pas pour le reste). Si parfois ils sont en deçà des attentes que l’on peut avoir, ils permettent de passer un agréable moment autour de quelques bonnes lignes et de quelques gags amusants. Au fond, Beaux Parents c’est la petite comédie française estivale qui ne mange pas de pain, mais qui ne brille pas non plus. Reste qu’il est difficile de se sentir concernés par ce que le film raconte tant il semble par moment nous exclure complètement. Il aurait été amusant de partager un peu plus de moments vivants avec le spectateur pour ne pas lui donner l’impression de subir ce qu’il a en face de lui à l’écran. Malgré tous ses défauts, Beaux Parents reste un film sans prétention et qui ne cherche pas à être mieux qu’un autre. Au contraire, il reste assez simple et classique, peut-être justement dans le but de ne pas trop tomber dans certains pièges outranciers. Mais Beaux Parents méritait tout de même une écriture plus soignée et pas un enchainement de scènes où le quiproquos devient de moins en moins passionnants.
Note : 3.5/10. En bref, une comédie décevante où Balasko/Bourdon tentent de sauver tant bien que mal certaines scènes pas toujours inspirées.