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Jinn (Saison 1, 5 épisodes) : emmène moi loin de cette fatalité qui colle à ma peau

Publié le 25 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Jinn est avant tout la première série originale de Netflix tournée intégralement en langue arabe. Mais c’est aussi une série qui reprend malheureusement tous les codes de la série pour ados classique dont Netflix n’a jamais vraiment eu le secret. En se déroulant sur cinq épisodes, Jinn a l’avantage de ne pas trainer et d’entrer directement dans le vif du sujet. La légende des Jinn est connue et je ne suis pas surpris qu’une telle série ait vu le jour, même si parfois j’aurais préféré qu’elle soit un peu plus consistante. En effet, l’histoire tourne rapidement autour du pot, sans réellement creuser quoi que ce soit sur l’histoire de ces dameux Jinn alors qu’il y avait largement de quoi faire. Je m’attendais à ce qu’il y ait probablement plus d’histoires et plus de moments où l’on a de la tension. En dehors des décors qui changent réellement de ce que l’on a pour habitude de voir, Jinn tente de sortir la tête de ses histoires de Jinn assez souvent pour conter la vie de tous les jours de ces personnages; En vain, et c’est peut-être là l’erreur que la série a faite. J’aurais peut-être préféré par moment que cette histoire se déroule autrement et qu’elle donne alors plus de place aux intrigues personnelles de chacun, aux relations entre les personnages, plutôt que de se concentrer en grande partie sur l’aventure « trouvez l’invocateur, trouvez le Jinn, etc. ».

Une jeune fille libère fortuitement un jinn sous la forme d'un ado et découvre en même temps que lui que des forces obscures l'ont accompagné, menaçant le monde.

Dans sa construction, Jinn laisse tout de même de bonnes surprises avec des cliffanghers à chaque épisode histoire de s’assurer que l’on reste pour le suivant. Mais encore une fois, Jinn fait d’autres erreurs et notamment dans son casting. Si certains s’en sortent plutôt bien, d’autres sont mal dirigés et ne donnent pas toujours l’envie de se soucier de leur destin. Quand il y a un mort, tout le monde ne bouge pas vraiment d’un oeil et laisse alors la vie se dérouler. Il n’y a jamais vraiment de conséquences émotionnelles bien gérées ce qui casse souvent le délire que la série exploite autour des fameux Jinn. Malgré tous ses défauts, le divertissement reste sympathique et en période estival, il permet de faire voyager un peu notre esprit dans un pays totalement différent des décors que les séries pour ados nous proposent habituellement. Le côté fantastique et aventure permet là aussi de passer un agréable moment sans qu’il n’y ait réellement besoin de trop réfléchir. Je reproche juste aux scénaristes de ne pas avoir donné plus de caractère aux personnages, les laissant par moment avec des lignes de dialogue particulièrement ennuyeuses et/ou mauvaises.

La série nous offre donc quelques effets sympathiques qui ont leurs charmes. La seule actrice que j’ai réellement apprécié c’est probablement Aysha Shahaltough aka Vera dans Jinn. Elle tient la série et l’histoire sur ses épaules plutôt bien, pendant que le reste du casting a plus une tête de merlan frit. Si je ne peux pas comprendre l’arabe et ses dialectes, le fait de voir une série originale en langue arabe change aussi de ce que l’on voit habituellement et permet de se plonger dans une autre culture (même si celle-ci a été très occidentalisée dans la série, probablement dans le but de séduire un public international). J’étais plutôt excité à l’idée de découvrir Jinn mais je dois avouer qu’à la fin, je reste un peu sur ma faim. Je m’attendais à quelque chose de plus exceptionnel, malgré le côté série pour adolescents (qui est un genre pour lequel j’ai beaucoup d’affection). Je suppose qu’une saison 2 verra le jour étant donné qu’il est rare de voir Netflix annuler une série et il y a encore pas mal de choses à raconter, compte tenu de la fin de cette première saison. Il serait donc intéressant de muscler les épisodes et les intrigues pour donner plus de choses palpitantes au téléspectateur.

Note : 4.5/10. En bref, honorable mais pas brillant.


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