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L'intelligence artificielle n'existe pas

Publié le 01 juillet 2019 par Christophefaurie
L'intelligence artificielle n'existe pasUn des créateurs de Siri donne son opinion sur l'intelligence artificielle. Elle n'existe pas. Ce n'est pas une intelligence. C'est une suite d'instructions, qui ne fait que ce qu'on lui dit. N'ayez pas peur du méchant robot, il n'existera jamais. D'ailleurs la transformation numérique est face à un formidable problème : elle a besoin d'une quantité invraisemblable d'énergie. En 2020, l'économie digitale consommera 20% de l'énergie électrique de la planète, dit-il. Qu'en sera-t-il le jour où la technologie aura muri et que le monde entier en fera un usage intensif ? A tâche égale, un ordinateur consomme vingt mille fois plus qu'un cerveau. Il va falloir, en urgence, passer du Big data, au small data.
Le danger n'est pas que l'IA rende obsolète l'homme, mais le contraire : que l'homme attende tellement de l'IA qu'il s'en désintéresse totalement le jour, prochain, où il constatera que rien n'en sort. Ce sera l'hiver de l'IA. Il y en a déjà eu deux autres, pour les mêmes raisons.
Luc Julia est un partisan de "l'intelligence augmentée". L'ordinateur ne se bat pas contre l'homme, il est là pour démultiplier ses capacités. L'avenir est l'Internet des objets. Mais il en donne, involontairement, une vision peu séduisante. Nous vivrons dans un monde totalement artificiel, de capteurs qui analysent le contenu des toilettes et de bitume qui rend nos chutes douces. Et si nous inventions la nature ?
Il raconte aussi sa vie. Il commence au CNRS, avant de partir aux USA, au MIT puis à Stanford. A l'époque de la précédente vague d'IA. Sa spécialité est ce que l'on appelle aujourd'hui l'objet connecté. On lui donne un laboratoire, puis il monte un incubateur, dont sortent quelques start up. Ensuite, il est recruté par HP, Apple et Samsung, pour mettre en oeuvre le savoir-faire qu'il a acquis, et diriger de très grands projets. Aujourd'hui, il préside le centre de recherche de Samsung en France.
Ce que je retiens, surtout, c'est la capacité des USA à financer, pendant des décennies, des chimères. Car, beaucoup de ce dont il est question ici, et que j'ai rencontré au cours de ma carrière, est, en fait, un programme de recherche. Certes il en sort des résultats concrets, et de grandes fortunes. Mais que nous apportent-ils ?

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