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Tout reste a faire!

Publié le 02 juillet 2019 par Libracteurs

TOUT RESTE A FAIRE! L'un de nos lecteurs me fait l'honneur et le plaisir de m'inviter a publier ce que j'ai dit et écrit, après écoute et lecture de Michel SERRES au début de cette décennie.
Il disait :"LES PUISSANTS SUPPOSES QUI S'ADRESSAIENT A DES IMBÉCILES SUPPOSES SONT EN VOIE D’EXTINCTION!"
Cette intervention préludait a l'annonce d'emploi publiée dans LE CERCLE LES ÉCHOS, en vue de l'élection 2017.
L’écoute, l’échange avec des citoyens, l’organisation de « micros-trottoirs » ici ou là permettent de parfaitement appréhender les attentes et de juger de l’impact des mots.
Au même titre que l’exception culturelle française a justifié en son temps le refus de diktats Européens, au même titre que le fait associatif, il ne faut pas renoncer a notre culture démocratique mais l’adapter là ou cela parait nécessaire.

Il ne s’agit pas ici, une nouvelle fois d’un déni de réalité, ou de donner à croire que la France aurait raison contre la terre entière, mais simplement de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. A l’heure des réseaux et des NTIC, le fonctionnement pyramidal propre à notre tradition jacobine semble avoir vécu, pour laisser une place grandissante à un schéma horizontal. Faut-il pour autant ne pas garder les atouts d’un Etat stratège et protecteur dans les domaines régaliens, pour veiller a l’équité, la justice, et l’harmonie du vivre ensemble. ? Ce modèle pourrait emprunter à Michel CROZIER, le concept d’État MODERNE comme étant un ÉTAT MODESTE, modèle qui permet au citoyen de redevenir un véritable acteur de la vie démocratique.
Notre approche s’appuie sur une représentation nationale, en charge de mettre en œuvre les réformes, d’assurer la cohésion et la sauvegarde des valeurs humanistes qui fondent notre patrimoine commun fait de justice d’équité, de solidarité, en un mot de fraternité « rousseauiste ».Dans le même temps, doivent être organisés et valorisés,   des cercles locaux communaux, intercommunaux et régionaux, qui répondent aux attentes et besoins, en intégrant les particularismes, tirés de la géographie, des traditions et de la démographie du territoire.

Un tel schéma commande que l’Assemblée Nationale soit repensée, dans sa composition et dans son rôle. Elle doit être composée d’un nombre restreint de citoyens, sélectionnés par les territoires (qui choisiront par le même vote les élus dédiés au conseil Européen), qui pendant 5 ans, auront en charge de réfléchir et de proposer les mesures, de maintien et d’amélioration des composantes de notre pacte républicain. C’est a cette assemblée véritablement citoyenne qu’il appartiendra d’impulser les lois, mettant un terme au distinguo, entre projet de loi et proposition de loi. Dans un tel scénario, le Président élu, est un gardien de la cohésion mais surtout un « manager » chargé, avec un gouvernement resserré de mettre en œuvre, et de faire respecter les orientations venues de l’Assemblée.

Le gouvernement, animé par un profil consensuel, composé de personnalités reconnues dans leur domaine, aura à traiter des grandes missions régaliennes que sont la justice, la sécurité, l’éducation, la géopolitique, l’action sociale (santé, retraite, chômage, famille), le contrôle budgétaire et fiscal. Il disposera pour ces missions d’un budget alloué et voté par l’Assemblée, budget débarrassé des débudgétisations et de principes obsolètes comme celui de non-affectation d’une recette a une dépense. Un budget, dédié, ou ne figurera plus aucun transfert ou dotation vers les collectivités, qui lèveront leur ressource selon le principe « qui lève l’impôt le dépense ». Ce fonctionnement garantira une meilleure lisibilité de l’exécution budgétaire, et permettra enfin à la loi de règlement d’avoir un sens !
Les citoyens envoyés a l’Assemblée Nationale, n’auront de compte à rendre collectivement, qu’à tous les citoyens, qui pourront à tout moment, par référendum d’initiative populaire, reprendre le mandat confié, a un ou plusieurs élus, voire à la totalité du groupe.

Au niveau local, nous conserverons 3 niveaux pertinents, la commune (ou le groupement), la métropole ici, ou le département là en fonction des réalités démographiques et géographiques, enfin la région.

Un Président, qui aurait grandi dans les plis d’un parti, entouré d’une équipe consanguine. Un Président qui oserait douter que des citoyens compétents dans leurs domaines puissent faire de bons ministres…un tel Président  serait-il capable d’une telle audace ? Nous ne le croyons pas.

Ce projet de restructuration de notre démocratie est d’une grande ambition mais il n’est pas utopique. Les citoyens aujourd’hui dans leur majorité en ont compris les enjeux et l’appellent de leurs vœux. Face au peu de respect actuel de la démocratie participative dans notre pays le citoyen se laisse de plus en plus séduire par le populisme et la démagogie toujours aux aguets pour tirer profit des frustrations et de la désespérance.

La refondation démocratique qui permettra de sortir du carcan endogame véritable bâillon qui étouffe le pays n’est qu’un préalable. Mais il est un passage obligé pour répondre à l’essentiel : la sauvegarde des générations futures et de la planète qui commande un nouveau modèle de développement économique social et environnemental.

Cette refonte démocratique rendra plus efficiente les stratégies visant à créer de l’emploi, en choisissant, en particulier, les instruments d’une croissance orientée vers le respect des grandes solidarités et la promotion du développement durable.


R HASSELMANN
Président de LIBR’ACTEURS.




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