Men in Black : International // De F. Gary Gray. Avec Tessa Thompson, Chris Hemsworth et Liam Neeson.
Avec ce quatrième volet des Men in Black, la franchise dit au revoir à deux personnages emblématiques : ceux incarnés par Tommy Lee Jones et Will Smith. Pour donner un coup de jeune à la franchise, c’est Tessa Thomspon et Chris Hemsworth qui s’y collent et franchement, c’est loin d’être une franche réussite. Art Marcum (Iron Man) et Matt Holloway (Iron Man) sous la houlette de F. Gary Gray (Fast & Furious 8) tentent de rafraichir ce qui sentait déjà dans le troisième volet un peu le réchauffé. Difficile de remplacer deux emblématiques personnages à la tête d’une franchise pour des jeunots qui malgré leur charisme ne sauvent jamais le scénario désastreux. L’idée de féminiser un peu la franchise était pourtant elle bonne (notamment car Emma Thompson s’impose à chacune de ses apparitions, bien trop petites malheureusement) mais le scénario ne suit jamais et les dialogues sont alors rapidement insipides et vides. Avec Chris Hemsworth dans les parages, il fallait s’attendre à de l’humour de bas étage (et il y en a pas mal) et des histoires de cul (euh… coeur) pas franchement nécessaires. Quand on creuse un peu plus l’histoire que Men in Black : International veut nous conter, on se rend alors bien vite compte du manque cruel d’intérêt du scénario pour les personnages et la franchise en elle-même.
Les Men In Black ont toujours protégé la Terre de la vermine de l’univers. Dans cette nouvelle aventure, ils s’attaquent à la menace la plus importante qu’ils aient rencontrée à ce jour : une taupe au sein de l’organisation Men In Black.
Pendant presque deux heures, tout le monde est alors en roue libre, où le seul avantage sera finalement le côté carte postale (de Marrakesh à Londres, en passant par Paris). Mais même là ce n’est pas vraiment réussi, tant les clichés s’enchaînent un peu dans tous les sens. On est bien loin du film de Barry Sonnenfeld qui était une agréable surprise il y a plus de vingt ans. Ici, les scénaristes semblent se moquer complètement des spectateurs et détruire ce qu’il reste encore des vestiges de la franchise. De plus, les aller retour constants dans l’histoire n’aident jamais vraiment celui-ci à décoller ou à nous surprendre. Au contraire, Men in Black : International repose alors sur cette carte postale bien jolie que l’on nous aurait envoyé mais dont le texte aurait été effacé lors de son transport. Plus le film passe, plus on s’ennuie et les rebondissements (parfois sympathiques) n’aident jamais vraiment le scénario à décoller et à sortir des carcans déjà bien usés d’un genre vu et revu au cinéma. Il serait peut-être bien de mettre de côté les franchises du passé pour mieux en créer de nouvelles pour le futur.
Note : 3/10. En bref, bien qu’amusant par moment, le film lasse rapidement et fini par ennuyer.