Je souhaite également recevoir
les bons plans et offres partenaires
la newsletter des professionnelles
"J'ai reçu de nombreuses invitations pour m'exprimer devant des Parlements" et "j'ai dû en décliner beaucoup", mais "cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France" a déclaré la jeune Suédoise de seize ans au quotidien Libération dans une longue interview publiée le 14 juillet.
Greta a commencé à manifester seule, en août 2018, en s'asseyant devant le Parlement suédois chaque vendredi. En mars 2019, à son appel, des centaines de milliers de participants, dans plus de 100 pays et 1600 villes, se sont réunis lors de manifestations historiques pour le climat. Aujourd'hui, elle est nominée pour le Prix Nobel de la paix. Seule, elle a réussi à rassembler la jeune génération à l'échelle mondiale, autour d'un message clair : responsabiliser le milieu politique, dont les pays les plus pollueurs, face aux problématiques environnementales.
Face aux parlementaires le 23 juillet, son objectif est d'insister sur l'urgence à agir pour freiner le dérèglement climatique. Et pour cela elle ne sera pas seule. "A ses côtés interviendront (la climatologue) Valérie Masson-Delmotte, vice-présidente du Giec et coordinatrice du rapport spécial du Giec sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C, ainsi que de jeunes Français engagés pour le climat" précise Matthieu Orphelin.
En mars 2019, Greta a été invitée par Emmanuel Macron à l'Elysée. A la question de Libération "Avez-vous eu le sentiment qu'il a intégré l'urgence de la crise environnementale ?", elle répond "Peut-être, mais il ne m'en a pas donné l'impression quand il parlait", précisant "aucun politique que j'ai pu rencontrer ne semblait avoir réalisé l'urgence de la situation". Mais la jeune fille ne baisse pas les bras et joue sur sa notoriété et son influence pour sensibiliser, encore et toujours, politiques et citoyens à la protection de l'environnement. Dans son interview pour le journal Libération, elle explique : "Parfois, c'est épuisant d'écouter des politiques donner des discours sur l'enjeu climatique. Ils profèrent de purs mensonges. Cela me désespère parfois. Je me dis que plus rien n'a de sens. Mais ces moments ne durent pas longtemps. Parce que je n'en ai simplement pas le temps (rires). J'ai décidé de m'impliquer dans ce mouvement et je ferai tout mon possible pour qu'il réussisse. (...) D'après de nombreuses estimations scientifiques, l'année 2020 est notre dernière chance d'infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre, si on veut garder une chance de respecter l'accord de Paris sur le climat, et de limiter la hausse des températures en dessous de 2°C, ou 1,5°C."
Nul doute que l'intervention de Greta Thunberg à l'Assemblée fasse grand effet. Possible même qu'elle engendre des décisions concrètes comme l'expliquent les députés français du collectif "Accélérons la transition écologique et solidaire" à l'initiative de ce débat : "Nous pouvons aussi envisager que cet échange aboutisse à une proposition de résolution ou autre initiative législative pour concrétiser l'état d'urgence climatique et écologique à l'image de nos collègues parlementaires britanniques, il y a quelques semaines".
ME