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Cette mesure symbolique a déjà été prise par la ville de Mulhouse en France et par de nombreuses villes dans le monde comme Sydney, Auckland, New York ou encore Milan. Symbolique oui, mais qui veut dire beaucoup ! Le terme est fort et exprime la volonté d'Anne Hidalgo d'avancer encore et toujours vers une ville plus "verte".
Décréter "l'état d'urgence climatique", ça permet "d'alerter l'opinion publique sur la question climatique et d'engager à l'action. Le fait de parler maintenant d'urgence climatique, et non plus de changement climatique, ça reflète l'ampleur réelle du problème" explique Célia Blauel, l'adjointe chargée de l'Environnement à la Mairie de Paris. "Notre déclaration d'état d'urgence climatique est dans la continuité et la suite logique de l'action mise en oeuvre par la ville depuis très longtemps", précise-t-elle. Parmi les mesures phares déjà mises en place : la piétonnisation des voies sur berges, la création de "forêts urbaines" (comme la nouvelle Place de la Nation ou le futur aménagement du Grand Site Tour Eiffel) et la multiplication des espaces verts, le développement de l'agriculture urbaine, les mesures de protection de la biodiversité, l'aménagement de pistes cyclables et la création du "Plan vélo", la mise en place de la limitation à 30 km/h et de "Journées sans voitures" pour lutter contre la pollution, la création de la plus grande ferme urbaine au monde, etc...
Pour aller encore plus loin dans ses engagements, et mieux répondre à cet "état d'urgence climatique", la ville de Paris a décidé de fédérer les bonnes volontés avec la création :
- d'une "Académie du climat" qui va "offrir aux jeunes et volontaires du climat, un lieu participatif et éducatif, gratuit", pour former et sensibiliser le public aux problématiques environnementales, ou encore permettre l'"élaboration de projets environnementaux".
- un "Giec Paris" (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) réunissant des climatologues, urbanistes, ou encore sociologues qui seront consultés pour "la mise en oeuvre des politiques climat" à Paris. La première session se tiendra à l'automne.
Pourquoi toutes ces actions sont importantes ?
Parce que "les grandes villes ont un rôle fondamental dans la lutte contre le réchauffement climatique : elles couvrent 2 % de la surface du globe, mais elles consomment 78 % de l'énergie mondiale et produisent 60 % des émissions de dioxyde de carbone", a expliqué Marie Leroy, responsable du climat à l'ONG Care France, au journal 20 minutes.
De plus, à cause du réchauffement climatique, les épisodes de canicule pourraient se répéter de plus en plus régulièrement y compris à Paris. Selon les experts de Météo-France, il y aurait dans les prochaines années entre 10 à 25 canicules par an au lieu d'une en moyenne, sauf si des mesures internationales sont prises immédiatement pour limiter le réchauffement global. Une étude (réalisée par l'université ETH Zurich, publiée le 10 juillet 2019 dans la revue PLOS ONE) estime même que le climat de la capitale française pourrait bien devenir similaire à celle de Canberra, la capitale australienne, d'ici 2050 avec une hausse moyenne de 3,5°C en été et de 4,7°C en hiver. Pour que les habitants puissent y faire face, une seule solution : végétaliser au maximum la ville pour y apporter la fraîcheur et lutter contre la pollution. Pour relever ce défi, le Conseil de Paris a déjà voté un "Plan Climat" en mars 2018 riche de 500 mesures dans plusieurs domaines d'actions (bâtiment, transports, énergie, alimentation, déchets, cadre de vie, mobilisation, finance...). Dans le cadre de ce Plan, un collectif de parisiens et parisiennes "Volontaire du Climat" a été mis en place pour "agir pour une ville neutre en carbone et 100% énergies renouvelables d'ici 2050". Pour vous incrire et participer, c'est ici : www.paris.fr.
Stella Giani