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“à l’eau !… à l’eau !… qui c’est ?” : pas de plombier pour mémé Kamizole… mais quelques jours vachement galère !

Publié le 15 juillet 2008 par Kamizole
cle_anglaise.1216105212.jpgLes personnes de ma génération se souviendront sans doute de la réplique du fameux sketch de Fernand Raynaud… J’ai fait part sur le “Rabicoin” de mes récentes mésaventures quand le siphon de l’évier fit entendre de sinistres “ploc ! ploc !” alors que je commençai la vaisselle… Pour ça, j’ai certainement la vue très basse mais l’ouie on ne peut plus fine… le sonotone n’est pas (encore ?) pour moi.
Toujours est-il que, m’accroupissant pour voir ce qu’il en était dans placard, je ne pus que constater l’évidence : le siphon fuyait… Je n’avais pas le choix, il me fallait le démonter ! Aussitôt pensé, aussitôt fait. Je ne saurais dire comment certaines choses ont pu passer dedans mais j’en retirai un amas de m… tellement énorme qui s’échappa du siphon quand je le ramenai dans l’évier que j’en eus un mouvement de recul intempestif tellement on eut dit une grosse bébête !
ceux qui me lisent régulièrement connaissent mes phobies !…
Je nettoyai consciencieusement le siphon (heureu-sement en PVC et entièrement démontable) dans le lavabo. A grand renfort de gel javel et à l’aide d’une brosse à dents usagée (la brosse, pas les dents !). On ne dira jamais assez leur utilité et l’intérêt à ne pas les jeter.
Mais ce que je redoutais arriva : impossible de replacer le siphon sur le tuyau d’écoulement. Comme je suis d’un naturel obstiné, et que je baisse rarement les bras, j’ai essayé et réessayé un nombre incalculable de fois, avec tous les cas de figure : pousser l’ensemble en force (hélas, j’en manque ! mes fractures du poignet droit et des deux coudes à 3 ans d’intervalle y sont pour beaucoup…) mais cela ne rentrait même pas ; placer d’abord la bague plastique et le joint sur le tuyau pour tenter de visser le siphon ensuite… impossible ! A peine commençé-je de revisser, tout ressortait… A s’arracher les cheveux (mais j’en perds assez comme cela… une vraie hécatombe capillaire !).
J’en pleurai même de rage en jurant… et je peux vous assurer que je dispose d’un solide répertoire en la matière.
Mes ennuis ne faisaient pourtant que commencer… inutile de souligner que quand les choses partent en couilles tout suit. Cela s’est amplement vérifié une fois de plus.
J’avais donc démonté entièrement le siphon pour le nettoyer. Y compris la longue tige qui permet de raccorder le siphon à la grille de l’évier. Or, je ne saurais dire comment cela s’est produit, mais cette tige a fait un plouf ! dans le siphon du lavabo…
Elle me narguait mais je n’avais pas les doigts assez longs pour l’en extraire. J’ai tout essayé : la coincer avec deux tournevis mais elle s’échappait à chaque fois… descendre un aimant attaché à une ficelle… etc, etc… aucune de mes manoeuvres ne réussit.
Je dus me résoudre à démonter également ce siphon. Armée d’une énorme clé anglaise (presque 50 cm !) afin que l’effet de levier paliiât mon manque de force.
Je réussis bien à extraire la longue tige du siphon. Mais celui-ci est trop ancien (ce que A. m’a confirmé hier soir au téléphone : il doît être changé… elle l’a réparé mais cela ne pouvait pas tenir bien longtemps). Tout est foutu à l’intérieur. Non seulement le joint qui s’est éclaté en plusieurs morceaux mais c’est idem pour le joint metallique…
Je trouvais bien un joint de bon calibre (je viens heureusement de réorganiser totalement les caisses à outils et autres rangements du matériel de bricolage ce qui a amplement facilité mes recherches) mais pas le joint métallique correspondant.
Pour que la mesure soit bien pleine, impossible ensuite de refixer le dispositif permettant de bloquer la fermeture de l’évier… toujours une question de forces. Tous les essais n’eurent pas plus de succès. Et faute de joint, le lavabo fuit. Ce qui n’est pas si grave, préférant nettement prendre des douches, il ne me sert guère qu’à me brosser les dents… J’ai le choix entre le seau sous le siphon ou la même opération au-dessus de la baignoire.
Je n’eus d’ailleurs d’autre choix que laver la vaisselle dans la baignoire. Penchée en avant, les jambes à demi pliées… bonjour le dos en capilotade ! Bien évidemment, pour tout arranger, ce fut une grosse vaisselle, conséquence d’une invitation à partager une succulente bavette à l’échalote et autres plats… tout ça pour m’apercevoir que croyant avoir tout fini, je retrouvai sur le gaz la sauteuse en cuivre avec un bon paquet de sauce qui s’était figée !
Tout est bien qui finit bien - Shakespeare ? - il me reste néanmoins le siphon du lavabo à changer.
Samedi matin j’ai fait appel à mes gentils voisins du rez-de-chaussée. Alex est monté et a réussi à fixer le siphon sur le tuyau d’évacuation (aussi difficilement que moi mais il a plus de force) et décoincer ce qui permet de fermer le lavabo.
Je ne soulignerais jamais assez la qualité des relations dans cette petite copropriété (5 appartements) à quelques exceptions près dans le passé (qui n’ont heureusement pas fait trop long feu et que nous tous vîmes partir avec un immense plaisir). L’entraide et la convivialité… Nous n’avons pas besoin d’opérations “immeuble en fête” pour nous inviter de temps à autres et partager quelques agapes.
Que cela existât en région parisienne, voilà ce qui surprit fort notre amie Anne, repartie depuis dans son midi natal et avec qui j’échange de temps à autres des mails, qu’A. et moi accueillîmes le jour même de son emménage-ment, lui disant qu’elle pouvait faire appel à nous. Elle fit le parallèle avec un film que je ne pense pas avoir vu (”Escalier C” ?).
Ce fut largement réciproque car, entre autres, elle me tira une longue épine du pied quand je me débattais d’un énorme problème avec un chat accidenté (j’étais vraiment sans le sou à l’époque et je devais de surcroît payer les frais d’inscription à la fac). Après de longues pérégrinations nous trouvâmes à Paris “Assistance aux animaux” où, pour une somme modique (donnée par Anne et mon autre voisine du 1er) je pus faire opérer la fracture…
Il est des choses que l’on n’oublie jamais.
Je raconterais sans doute quelque jour la galère de cette opération et ses suites mouvementées. Dans la saga de nos bestioles… A l’heure où je m’apprête à accueillir un nouveau “Raminagrobis” (dixit Jean de La Fontaine) né(e) dans la maison d’à côté.
En ce qui concerne mes forces et capacités de bricolage, si je suis bien contente de me trouver nettement plus à l’aise sur le grand escabeau que je ne le redoutais (du coup, je vais en profiter pour nettoyer et traiter la poutre de la salle, en espérant que le produit acheté l’été dernier sera aussi “sans odeur” qu’il est dit !) je crains qu’elles ne se réduisent quelque peu.
J’ai en effet inauguré mes velléités de grands rangements et autres ménage à fond, par une grande douleur au niveau du pouce droit. Evidemment très utile pour une droitière, encore que je sois heureusement assez ambidextre (pour l’écriture, l’élégance n’y trouve guère son compte !).
Tout cela à l’occasion d’un geste fort anodin : ouvrir une boîte de de “boules Quies”… et bien évidemment à cause du curé de Montmorency et de sa propension à diffuser sa musique et autres homélies par l’inter-médiaire d’une sonorisation extérieure qui n’a pas lieu d’être…
La douleur fut assez violente pour que je lâche tout… et que je remis à plus tard d’autres travaux. Mais pas assez pour m’inquiéter outre mesure : ayant connu des douleurs autrement plus violentes et insupportables avec une cuisse broyée, je supporte relativement un degré de douleur assez intense : deux “di-antalvic”, prise répétée dans la journée et ça repart…
De surcroît, je l’attribuai très vite à la plaque, fixée dans le poignet droit (et que l’excellent chirurgien qui m’a opérée en 2003 d’une fracture bien embêtante au poignet droit préférait laisser à demeure… ensuite, il me sembla que cela relevait du syndrome du “canal carpien” dont je souffre depuis 25 ans, sans nulle envie de passer sur le billard… Les douleurs post-opératoires en chirurgie orthopédique, j’ai donné jusqu’à plus soif…
C’est d’ailleurs pour cela que je repousse toute prothèse du genou (sans doute inévitable à terme puisque dixit le chirurgien de Loches, tout le cartilage s’est volatilisé sous le choc) depuis bientôt 30 ans… mais comme il le reconnaissait à l’époque, sans doute grâce à mes 60 km (voire parfois 100) quotidiens en vélo sur les petites routes de Sologne : la clinique était meilleure que la radio…
Mais pour une fois, le diagnostic, en général fort bon, de mémé Kamizole a été pris en défaut : devant la raideur caractéristique de mon pouce, c’est incontestablement le tendon “fléchisseur du pouce” qui a morflé… d’où l’intensité de la douleur. A ma décharge, je dirais qu’il est très facile de reconnaître une rupture de certains tendons qui maintiennent des muscles (biceps ou scapulaires de l’épaule, pour des exemples dont j’ai eu à connaître dans mon passé professionnel) car ces muscles se mettent immédiatement en boule.
Là, rien de tel.
Et si l’on sait qu’une intervention sur un tendon doit être effectuée dans les 48 heures après la lésion, je crains qu’il ne me faille vivre avec un pouce raide… La douleur est déjà nettement moins sensible.
Je ne me trompai point quand j’écrivis à l’excellente “Mamie Tartine” en sortant de l’hosto après ma fracture des deux coudes, que déjà cassée de partout, je devais m’attendre à un 3ème âge des plus douloureux…

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