Critiques Séries : Euphoria (US). Saison 1. Episode 6.

Euphoria (US) // Saison 1. Episode 6. The Next Episode.

Si Euphoria a des qualités visuelles indéniables, la série a aussi des faiblesses qui transparaissent malheureusement de plus en plus. Je pensais justement que le panache visuel de la série pourrait transformer cette dernière en quelque chose d’intéressant d’un point de vue narratif. Mais avec deux épisodes avant la fin de la saison, j’ai l’impression que la série est déjà à court d’idées pour transformer l’essai. Euphoria est très jolie, et a aussi de beaux et bons personnages, mais narrativement parlant c’est toujours aussi étrange et parfois décevant. On reprend ici des intrigues d’il y a deux épisodes en ajoutant quelques éléments, mais peut-être pas de la meilleure façon qu’il soit. Cet épisode s’ouvre sur McKay, ce qui nous permet aussi d’en savoir un peu plus sur ce personnage. A chaque fois que l’on a droit à un cold open sur un personnage de Euphoria, cela donne envie de l’aimer et de lui faire un gentil câlin. Car au fond, la façon dont Rue dépeint chacun des personnages, donne l’impression que tout le monde est tellement gentil mais que tout le monde a une vie complètement barrée.

Pourtant, l’histoire de McKay ressemble étrangement à celle de Nate (sans le côté secret pas très joli de papa). Le père de McKay rêve que son fils soit un champion, une vraie star du football américain, alors que McKay sait qu’il n’est pas le meilleur. Ce dernier va alors prendre tout l’épisode pour enfin avouer à son père qu’il n’est et ne sera jamais le meilleur. Ce que j’apprécie malgré tout c’est que Euphoria ne cherche pas à laisser le personnage tomber dans le cliché du jeune afro-américain au père absent. McKay est pourtant quelqu’un de touchant et sa relation avec sa petite amie est complètement barrée elle aussi. J’ai eu de la peine de voir McKay chercher sa petite amie à la fête, pendant que cette dernière (qui ne va pas très bien non plus d’ailleurs), et en train de se faire draguer par un obsédé.

Le sexe a toujours une place importante dans Euphoria et peut-être encore plus dans cet épisode. Etant donné que c’est Halloween dans Euphoria, chacun à droit à son costume et là aussi les choix sont intéressants mais cela participe plus au visuel de l’épisode qu’à un réel développement des intrigues. La série n’a de cesse de sortir de son chapeau de jolies choses, sans jamais les utiliser à bon escient. Notamment le baiser de Rue et Jules dans la piscine qui est une séquence euphorisante et magnifique. Mais au delà du visuel, Euphoria manque certains trucs et n’arrive pas à sortir des carcans qu’elle s’est mise entre les roues. Malheureusement, Euphoria reste donc prévisible, sans sortir de sa zone de confort. C’est dommage, même si j’ai hâte de voir ce que les deux derniers épisodes ont en stock pour nous.

Note : 5/10. En bref, un épisode pas franchement brillant, mais qui propose tout de même de jolies choses et permet de rendre d’autres personnages touchants et attendants. Ce qui sauve la mise à Euphoria ici.