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Critique Ciné : Ibiza (2019)

Publié le 29 juillet 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Ibiza // De Arnaud Lemort. Avec Christian Clavier, Mathilde Seigner et JoeyStarr.


Ce qui peut rapidement devenir fatiguant avec Christian Clavier c’est qu’il ne change pas de jeu. J’aime beaucoup et je ris souvent à ses mimiques qu’il a depuis les Visiteurs, mais j’ai l’impression au fil des films qu’il ne parvient pas à changer. C’est toujours le châtelain aux costumes colorés, mais avec l’âge en plus. Avec Ibiza, Arnaud Lemort veut plonger des gens à la vie tranquille dans la jungle de la fête qu’est Ibiza. Tout y passe, de la drogue aux amourettes, en passant par tout ce que l’on peut imaginer d’Ibiza. Sauf que le film devient rapidement lourd, et les gags poussifs. Le running gag de la cocaïne par exemple est drôle au début puis devient rapidement rébarbatif, comme si la comédie ne pouvait reposer parfois qu’autour de tout ça. Sans parler de la MD dans le verre de Philippe et Carole au Ushuaia. Là aussi le film use et abuse de fausses bonnes idées qui ne rendent même pas l’expérience réaliste. Le seul intérêt de Ibiza est donc de profiter de Christian Clavier en bourgeois parisien sorti de sa zone de confort, avec son jeu d’acteur outrancier qui parfois peut devenir fatiguant.

Philippe et Carole, tous deux divorcés, viennent de se rencontrer.
Très amoureux, Philippe est prêt à tout pour se mettre les deux ados de Carole dans la poche. Il propose un deal au fils aîné : s'il a son bac, c'est lui qui choisit leur lieu de vacances.
Et ce sera Ibiza !
Mais pour Philippe, plutôt habitué à de paisibles vacances dans la Baie de Somme, c'est un véritable choc.

L’enfer de la chnouf, du sexe et du soleil aurait pu être un terrain de jeu immense pour Christian Clavier mais Ibiza ne sait jamais trop quoi faire où les situations s’enchaînent mais aucune ne devient mémorables. Pourtant, ce n’est pas comme si Ibiza ne cherchait pas à nous proposer des séquences amusantes. A côté de ça, je n’ai jamais été un très grand fan de Mathilde Seigner qui, en mère de famille gaffeuse manque complètement son personnage et ne parvient pas à devenir autre chose que la femme stressante à qui on aurait envie de donner un bon Lexomyl pour la faire dormir. Sans compter sur tous les clichés du genre qui passent comme des bulldozers tout au long du film pour tenter de nous faire rire : cela ne fonctionne presque jamais, ou alors en imaginant que l’on a un humour proche du caniveau. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut regarder Ibiza après une bonne cuite afin de se remémorer qu’au fond, ce n’est pas si grave que ça. Et les enfants de Carole, qui a décidé de faire ça ? Je ne sais pas du tout ce qui passe par la tête des scénaristes parfois mais franchement, ici c’est le pompon.

Note : 2/10. En bref, si le running gag de la chnouf est le seul truc que vous retenez, vous serez comme moi…


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