The Rain (Saison 2, 6 épisodes) : mais il fait quand même beau

La série danoise de Netflix était l’une des bonnes surprises de l’année dernière. Cette aventure post-apocalyptique reprenait plus ou moins tout ce que l’on peut attendre d’une telle histoire, mais avec des personnages savamment construits et des intrigues efficaces, The Rain a su rester sympathique sans nécessairement briller pour autant. L’une des vraies forces de cette saison 2 est de ne plus être sous terre et donc de pouvoir développer des intrigues légèrement différentes. Cette saison reprend donc l’histoire où on l’avait laissé à la fin de la saison dernière, alors que Simone, Rasmus, Martin, Patrick, Lea et Jean tentent d’échapper aux soldats d’Apollon. La première saison souffrait par moment d’un rythme moins soutenu que cette seconde salve, avec des longueurs et des passages mollassons, mais les scénaristes ont décidé de changer leur fusil d’épaule dans cette saison 2. On est alors directement plongés dans l’aventure, l’action pour éviter probablement aussi de nous ennuyer une nouvelle fois.

La pluie n’est plus mortelle sauf que Rasmus de son côté est le virus. En plus d’être à la fois le virus (et l’anticorps), Rasmus est un personnage qui intéresse tout le monde. Il est recherché par Apollon (dont les buts vont rapidement être définis par la saison) et notre petite équipe doit faire en sorte qu’ils ne mettent pas la main sur lui. Tout cela donne alors lieu à tout un tas de scènes souvent rythmées. Simone est alors là pour jouer le rôle de la soeur protectrice de son frère, à la fois en le protégeant d’Apollon mais également en cherchant un remède. Le but de nos personnages est de sauver Rasmus alors que Apollon veut tout le contraire, pouvoir l’étudier et en faire quelque chose. Si les intrigues d’entreprises para-militaires aux objectifs douteux n’est pas novatrice, elle a ici de quoi fonctionner grâce à une ambiance et des personnages différents.

En proposant aussi cette histoire sur seulement six épisodes (contre 10 lors de la première saison), les scénaristes peuvent aussi donner plus de rythme entre les épisodes sans tomber dans l’ennui de certains moments de la saison 1. C’est surtout dans la seconde partie de la saison que les choses deviennent réellement plus palpitantes, ce qui est dans un sens rassurant. Les personnages sont tous en dangers, Rasmus va sauver tout le monde à la fin (c’est prévisible mais le moment fonctionne), et la série continue en parallèle d’étudier les relations entre les personnages, quitte même à créer quelques petits problèmes par moment. Certains personnages sont quant à eux plus pertinents ici, notamment Patrick ou Léa. Ces deux personnages gagnent en maturité et le scénario les utilise de façon plus judicieuse dans des intrigues intelligentes et habiles.

Si certaines romances (comme celle de Simone) ne sont pas très utiles au récit et ne font que l’alourdir inutilement, le reste est suffisamment sympathique pour garder en haleine le spectateur. Sans tomber dans certains pièges narratifs ennuyeux, la série parvient aussi à accélérer les choses et surtout à faire monter la tension autour des personnages afin de mieux doser les émotions et donc notre intérêt pour celle-ci. Alors qu’une saison 3 a déjà été commandé par Netflix, il a aussi été annoncé que ce serait la dernière de The Rain. C’est une bonne chose que d’arrêter une série au bon moment et il ne fait aucun doute que cette saison 3 sera réussie, compte tenu du fait que le final de la saison 2 était jouissif.

Note : 6.5/10. En bref, une saison 2 mieux maîtrisée et plus efficace.