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la tête dans le bocage

Publié le 30 juillet 2019 par Pjjp44
la tête dans le bocage
Petit précis d'apeuprètisme agricole et cie -page 44:
Si vous manquez de soleil pour faire murir vos tomates, 
offrez leur la compagnie d'un nain nu phare et vous les verrez  alors,
au bout d'un temps certain,
rougir d'émotion.
la tête dans le bocage    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\{{{{{{{{{{
la tête dans le bocage
   photo source: "Le journal de Jane"
 Lu dans "Le journal de Jane"
La réponse de Wilfrid Lupano au ministre de la Culture qui veut lui remettre la médaille des Arts et des Lettres:
"Monsieur le ministre,
À ma très grande surprise, vous m’avez adressé la semaine dernière un courrier pour m’annoncer que vous me décerniez le grade de chevalier des arts et lettres.
Je vous remercie de cette délicate attention, mais j’ai bien peur de devoir refuser cet « honneur ».

Déjà, spontanément, je n’ai jamais été très excité par les médailles. Pierre Desproges disait « les décorations, c’est la libido des vieux ». Je me plais à penser que je n’en suis pas encore là. Il y a cependant des distinctions plus réjouissantes que d’autres, et celle-ci a l’inconvénient, monsieur le ministre, d’être remise par un représentant politique.
Or, comment accepter la moindre distinction de la part d’un gouvernement qui, en tout point, me fait honte ?

Car oui, il s’agit bien de honte.
J’ai honte de ce que votre gouvernement fait des services publics, au nom du refus dogmatique de faire payer aux grandes entreprises et aux plus grosses fortunes les impôts dont elles devraient s’acquitter. « il n’y a pas d’argent magique » martèle votre leader. Il y a en revanche un argent légal que monsieur Macron refuse d’aller chercher pour ne pas déplaire à ceux qui ont financé sa campagne.
J’ai honte, lorsque j’entends monsieur Castaner s’indigner que l’on puisse « s’attaquer à un hôpital », comme il l’a fait récemment, alors que c’est bien votre gouvernement qui fait le plus de mal aux services de santé, et pas trois gilets jaunes qui cherchent à se mettre à l’abri au mauvais endroit. J’ai honte de ce gouvernement qui en supprimant l’ISF, a divisé par deux les ressources des associations qui prennent à leur charge les plus faibles, les plus démunis, les laissés pour compte, à la place de l’état.
J’ai honte lorsque votre gouvernement refuse d’accueillir l’Aquarius et ses 160 réfugiés qui demandent de l’aide, et encore plus honte lorsque monsieur Castaner, encore lui, accuse les ONG qui tentent par tous les moyens de sauver des vies d’être « complices » des passeurs.
J’ai honte lorsque je vois la police « escorter » les militants de Génération Identitaire après leur coup de com’ au col de Briançon pour les « protéger » contre les militants favorables à l’accueil des réfugiés. Certains de ces derniers furent d’ailleurs interpelés, alors que tous les membres de Génération Identitaire sont rentrés chez eux fêter leur coup de publicité.

J’ai honte de votre politique indigne d’accueil des migrants, et en particulier des mineurs isolés. Le gouvernement auquel vous appartenez a accéléré le rythme des expulsions, voté l’allongement à 90 jours de la période de rétention pour les étrangers en situation irrégulière. De la prison, donc, pour des personnes n’ayant commis aucun crime, hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés. Pendant ce temps, des préfets plusieurs fois condamnés pour non respect du droit d’asile sont maintenus en poste.
Pour de sordides calculs électoraux, le gouvernement auquel vous appartenez foule aux pieds tous les principes philosophiques et moraux qui sont à la base de la constitution et de l’histoire de ce pays, et passe à côté du sens de l’Histoire. Soyez certain que l’Histoire s’en souviendra.
J’ai honte de l’incapacité de ce gouvernement à prendre en compte l’urgence écologique, qui devrait pourtant être le seul sujet à vous préoccuper vraiment. En dehors d’effets d’annonce, rien dans les mesures prises depuis deux ans n’est à la hauteur des enjeux de notre époque. Ni sur la sortie des énergies fossiles, ni sur le développement du bio, des énergies renouvelables ou la condition animale. Votre gouvernement reste le loyal service après-vente des lobbies, de l’industrie agroalimentaire, des laboratoires, des marchands d’armes…
J’ai honte, monsieur le ministre, de ce gouvernement mal élu ( le plus mal de la l’histoire de la cinquième république) qui ne tient plus que par sa police ultra violente.
J’ai honte de voir, depuis des mois, partout en France, éclater des yeux, exploser des mains ou des visages sous les coups de la police, de Notre Dame des Landes aux Champs-Elysées, à Toulouse, Biarritz, Nantes. Le monde entier s’alarme de la dérive sécuritaire de votre gouvernement, de l’utilisation abusive d’armes de guerre dans le maintien de l’ordre, mais vous, vous trouvez que tout va bien.
Je pense à Maxime Peugeot, 21 ans, et à sa main arrachée par une grenade dans un champ de Notre Dame des Landes. Qu’est-ce qui pouvait bien menacer à ce point la sécurité de la France, dans ce champ à vache du bocage breton, pour qu’on en arrive à faire usage d’une telle violence ? 2500 gendarmes, une opération de guerre à plusieurs millions d’euros menée pour détruire une trentaine de cabanes en bois (« il n’y a pas d’argent magique »…) et procéder à une dizaine d’expulsions… Je pense à Lola Villabriga, 19 ans, défigurée à Biarritz par un tir de LBD que rien ne justifiait et qui vit désormais avec des plaques d’acier dans la mâchoire, alors que c’était sa première manifestation. Je cite deux noms, mais vous le savez sûrement, ils sont aujourd’hui des centaines. Suivez le travail de David Dufresne si le sujet vous intéresse.
Comme vous le voyez, nous avons peu de points communs, politiquement. Et dans un monde où les distinctions culturelles seraient remises par le milieu culturel lui-même, sans intervention du politique, j’aurais accepté celle-ci avec honneur et plaisir. Mais il n’y a pas de geste politique qui ne soit aussi symbolique, et je sais déjà que si un jour j’atteins l’âge avancé où on prend son pied à exhiber ses breloques, j’aurais bien peu de plaisir à me rappeler que celle-ci me fut remise par le représentant d’un gouvernement dont j’aurais si ardemment souhaité la chute et la disgrâce.
Passons malgré tout une bonne journée,"
Wilfrid Lupano
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la tête dans le bocage
 OUI MAIS :
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AH BON
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"Combien d'hommes se pressent vers la lumière, non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller." 
Friedrich Nietzche 
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"Par la fenêtre je regarde le ciel clair. Sommes-nous de si petites choses, si infiniment petites, que nous ne pouvons rien faire?" 
Delphine de Vigan 
la tête dans le bocage
 GIF Source
" Une guêpe s'envole, se pose, butine
Et l'image cogne à ma rétine
Mais déjà mon regard est loin
Je ne sais plus voir le quotidien

J'aimerais m'réveiller sans mémoire
Redécouvrir c'que j'peux plus voir
J'ai écrit une petite annonce
Un mois déjà : pas de réponse

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Je veux revoir ma première fleur

L'accompagner jusqu'à c'qu'elle meure
Et découvrir une flaque d'eau
Comme une porte pour descendre en haut

J'irai dimanche à Orly-Sud
Voir le métal s'prendre pour une plume
Ouvrant les doigts, joignant mes pouces
J'verrai mon ombre lui faire la course

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Sentant les sons comme pris au piège
Je devinerai mes premières neiges
Battant des mains comme un enfant
J'm'entendrai rire "Eh ! C'est tout blanc !"

Je veux poursuivre des nuages noirs
Au grand galop sur les trottoirs
Sous la tourmente, au mur du vent
Les parapluies deviennent vivants

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Mais j'ai croisé sur mon chemin
Deux grands yeux bleus, deux blanches mains
Ses menottes ont pris mes poignets
Et ce sont ses yeux qui m'ont soigné

Des parapluies se sont ouverts
Un grand avion a fendu l'air

A déversé ses doux flocons
Tout était blanc... tout... non

A nos pieds brillait quelque chose
Et mes yeux ont reconnu la rose
Et j'ai brûlé tout contre toi
Au brasier d'une première fois"

Ronan Luce


la tête dans le bocage
Emile Zola chez: "Lundi Matin" 
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 Qu'est ce que je peux faire, j'sais pas quoi faire? :
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30 juillet journée internationale de l'amitié 
"Comment reconnaître l'amour de l'amitié? Laissons face à face deux personnes nues de sexe opposé dans une chambre tendue de velours rouge, avec des glaces au plafond, de la moquette angora par terre, du champagne dans un seau d'argent et du blues en sourdine. Si au bout d'un quart d'heure, une des deux personnes s'exclame: "C'est con. Si on serait trois, on pourrait faire une belote", on ne peut pas parler d'amour. C'est l'amitié." Pierre Desproges
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