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Another Life (Saison 1, 10 épisodes) : allons tous au Futuroscope (ou pas) !

Publié le 31 juillet 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Aaron Martin, le créateur de Slasher, ferait mieux de se concentrer sur une saison 4 de sa série d’horreur plutôt que de poursuivre l’aventure Another Life. C’est avec une peine immense que j’ai été au bout de cette purge spatiale, simplement pour la présence de Katee Sackhoff (Starbuck dans Battlestar Galactica) qu’il me faisait plaisir de retrouver. Jusqu’au moment où j’ai découvert Another Life et là, ce fût une catastrophe. Pourtant, l’idée de départ est bonne avec une équipe d’astronautes qui sont en charge de sauver la Planète Terre, même si cela n’a au fond rien de révolutionnaire. Au contraire, je dirais même que cela sent rapidement le déjà vu. Mais malgré tout, l’aventure pouvait être passionnante autour de personnages et d’intrigues spatiales. Puis le scénario ne raconte finalement rien de devenir aussi ringard que bavard dans sa façon de faire. C’est comme si Aaron Martin n’avait jamais vu de films ou séries de SF avec une vraie philosophie et qu’il avait créé tout ça sans se soucier de ses aînés. Parfois, les dialogues sont assez ridicules, voire crétins, donnant alors l’impression au téléspectateur de plonger dans une sorte de télé-réalité spatiale sans intérêt. Tout cela participe alors au même moment à faire de chacun de ces personnages de vraies têtes à claques, jusqu’à me donner envie de crier sur Katee Sackhoff. Non pas pour son personnage mais plutôt pour avoir accepté un tel rôle.

Lors d'une mission ultra-risquée, l'astronaute Niko Breckenridge et sa jeune équipe affrontent de terribles dangers pour en savoir plus sur un artefact extraterrestre, retrouver les propriétaires et établir un contact.

Les personnages auraient pu faire la force de Another Life compte tenu du fait que globalement le budget est assez limité. Les personnages donnent alors souvent l’impression de naviguer dans l’espace sans que le but et l’implication de départ n’ait de sens ou d’intérêt. On pourrait alors se dire que le voyage est ce qui importe le plus sauf que même de ce point de vue là la série ne parvient pas à faire grand chose, oscillant entre des éléments déjà vus et des dialogues pompeux qui donnent envie de se frapper contre notre téléviseur. Another Life se veut aussi trop sérieuse et avec un scénario aussi mauvais, je me demande s’il n’aurait pas été plus intéressant d’ajouter un brin de second degré. Car les personnages sont incapables de rattraper le scénario minable que l’on a en face de nous. Au fil des épisodes, les acteurs tentent tant bien que mal de faire passer quelques émotions, au gré d’une histoire qui n’arrive pas à prendre et de moments entre les personnages qui semblent tous déconnectés. L’esprit de groupe aurait été plus intéressant à traiter et à certains moments, j’aurais imaginé que Another Life puisse être une sorte de version sérielle de Life, le film avec Jake Gyllenhaal. Mais non.

C’est à ce moment là que j’ai eu envie de jeter l’éponge mais en tant que grand fan de purges, je me suis dit au fil des épisodes que je pouvais aller au bout, comme une sorte de défit. Mais le destin de chacun des personnages a du mal à tenir du début à la fin de la saison, la faute encore une fois au scénario qui manque cruellement de surprises et de magie. On perd alors tout ce qui fait la science fiction, pour se retrouver avec un récit perdu au milieu de l’univers, sans moyen de s’échapper de ses propres problèmes. On ne fait pas de la SF des années 50 avec tout ce que cela pouvait impliquer de beau avec Another Life. Ce n’est pas possible. Mais ce sont des enfants qui sont à bord de ce vaisseau : faire une bataille d’eau avec les réserves d’eau est-ce logique ? Non. Et c’est pas amusant du tout. Faire des partouzes ? Là aussi, ce n’est pas nécessaire si ce n’est entrer dans le quota de certains clients de Netflix (probablement). Pour entrer en contact avec les aliens, la Terre semble donc avoir déjà d’envoyer les pires de la crème des scientifiques et c’est bien dommage.

Note : 0/10. En bref, voilà ce que je n’ai pas envie de voir sur Netflix quand Netflix produit de la SF. Mais ils l’ont fait ces cochons !


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