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MORAL et CROISSANCE.

Publié le 04 août 2019 par Libracteurs

MORAL et CROISSANCE.
En dépit des petits coups de pouce au sacro-saint pouvoir d’achat des français, beaucoup s’étonnent que la reprise de croissance ne soit pas immédiatement au rendez-vous. Il semble donc utile de remettre en mémoire quelques petites vérités ! La France est le pays de toutes les contradictions, capable de passer, en un instant de l’euphorie la plus débridée au pessimisme le plus sombre, à partir d’un évènement donné. Dés lors, penser que lâcher quelques euros, permet des restaurer confiance et croissance, témoigne d’une belle méconnaissance de la réalité profonde du tempérament français. Paradoxalement, et notamment depuis l’après-guerre, le modèle social français, censé cimenter la cohésion sociale, a de fait accentué la « balkanisation » de notre collectivité, addition de petits avantages et statuts, ferments des divisions, des frustrations, des doutes et des craintes. Cette crainte individuelle et collective explique un comportement national bien connu, le refus de se comparer d’une part, et la promptitude à sombrer dans les scénarii les plus sombres. L’Euro en plus n’ira pas dans la consommation, et n’alimentera pas la croissance, tant que le citoyen n’aura pas confiance, et ne percevra pas les mécanismes incontournables du développement d’un pays. Cela dit, il est indispensable de bien poser l’équation, qui par chance n’a pas d’inconnues ! Le Français doute car c’est dans sa culture, imprégnée de la religion chrétienne. Il importe par conséquent de bien s’assurer que la majorité des citoyens comprend la situation, et le bien fondé des mesures mises en œuvre. On a pu dire avec juste raison que le Français plus que d’autres a le PESSIMISME de l’INTELLIGENCE, il reste donc a restaurer ou instaurer l’OPTIMISME de LA VOLONTE. Vaste programme, mais a portée de mains si l’on prend les choses dans l’ordre en identifiant les écueils et blocages et si l’on utilise des instruments de mesures pertinents pour juger de l’impact effectif des mesures. Ainsi a un moment ou le denier public est compté, il serait bon que l’Etat, et toute collectivité publique qui engage la dépense sache mesurer effectivement ce que certains nomment l’IMPACT SOCIAL d’une mesure. Il reste à espérer que cela sera entendu, car le fossé entre la phrase politique et la réalité des faits lasse de plus en plus la patience citoyenne !
R HASSELMANN


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