Magazine Culture

WU Assassins (Saison 1, 10 épisodes) : du rififi à San Francisco

Publié le 14 août 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Quand les américains se lancent dans la série de kung-fu cela donne WU Assassins avec tout de même Iko Uwais (The Raid) en guise de héros. Créée par Tony Krantz (24, The Big Bang) et John Wirth (Terminator les chroniques de Sarah Connor, V 2009), la série joue avant tout sur des scènes d’action musclées plus que sur son scénario, souffrant souvent de quelques idées étranges. Mais WU Assassins c’est le divertissement estival qui permet de faire vivre un peu plus les séries d’arts martiaux qui sont très rares sur le petit écran. En effet, en dehors de Cinemax et sa série Warrior (qui pour le coup est excellente), Netflix a décidé de miser sur WU Assassins. L’histoire est alléchante et a de quoi rapidement séduire. Notamment les premiers épisodes de la saison qui sont rondement bien menés alors que la suite part rapidement en sucette. La série mélange donc le kung fu avec une sorte de mysticisme en provenance directe d’Asie, le tout dans une ambiance très internationalisé (et donc aussi américanisé par la même occasion). Le mélange ne prend pas toujours, laissant alors le côté mystique prendre souvent un chemin sinueux. Mais on peut compter sur la présence d’Iko Uwais et sa façon de gérer les chorégraphies de scènes d’action.

Dernier d'une lignée d'élus, un chef en herbe fait équipe avec un policier de la criminelle pour élucider un mystère séculaire et stopper des assassins surnaturels.

Kai Jin, notre héros, est un chef de cuisine sans histoire qui rêve de monter son food truck. Mais dans le Chinatown de San Francisco, il va recevoir rapidement une récompense de ses ancêtres lui conférant des pouvoirs de « Wu », donc des maîtres du kung fu. Tout cela est sensé le rendre invincible (on connait l’histoire), sauf que des vilains se mettent sur son chemin et notamment la Triade (facile encore une fois) et des flics ripoux. Tout cela permet de rapidement créer de l’action, notamment dans le premier épisode. Les scènes d’action sont magnifiques mais pas aidées par le scénario. L’histoire tombe dans pas mal de pièges étranges, où finalement quand on vient de se prendre une grosse scène d’action, on est un peu sur le carreau quand on voit que le scénario n’a guère de choses brillantes à nous offrir. Tous les rebondissements sont simplistes (voire prévisibles) ce qui n’aide pas non plus le scénario médiocre à sortir des sentiers battus. Je trouve dommage que WU Assassins ne profite pas suffisamment de certaines références amusantes pour jouer à fond le délire années 90 et hommage aux arts martiaux. Non, WU Assassins préfère ajouter une dimension fantastique souvent ridicule pour agrémenter l’histoire.

Et l’histoire n’ait pas non plus aidée par ses personnages, souvent des caricatures qui n’ont jamais l’occasion de montrer leur profondeur. Pour autant, WU Assassins a beau ne pas briller par sa façon de raconter les choses, elle le fait dans sa façon de nous offrir de jolies scènes d’action. Il faut dire que si vous avez vu The Raid, vous connaissez les capacités de Iko Uwais dans le genre et ce dernier est clairement la cerise sur le gâteau qui a du mal à tenir. Nous sommes en plein été et Netflix a voulu proposer quelque chose de plus original. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et c’est bien dommage. Si l’originalité n’est donc pas de mise et que le twist fantastique de cette série ne fonctionne pas toujours, WU Assassins aura eu le mérite de proposer autre chose dans un catalogue qui s’uniformise.  

Note : 6/10. En bref, une série où l’action est bien menée et chorégraphiée, qui vaut pour le retour de Iko Uwais plus que pour son histoire, souvent bancale. 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog