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[Critique] Once Upon a Time… in Hollywood

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Once Upon a Time… in Hollywood

[Critique] Once Upon a Time… in Hollywood
Nouveau film de Quentin Tarantino, Once Upon a Time… in Hollywood retrace le parcours de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et Cliff Booth (Brad Pitt), respectivement star de cinéma et cascadeur professionnel, dans le Los Angeles 1969. Alors que les deux hommes voient leurs carrières gentiment s’essouffler, d’autres vedettes – Sharon Tate (Margot Robbie) et Roman Polanski – prennent leur envol à Hollywood.

Repartie bredouille du Festival de Cannes il y a quelques mois, la dernière réalisation de Quentin Tarantino affiche pourtant de sérieux arguments. Le plus évident étant certainement son casting d’exception composé, bien sûr, de Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, mais aussi de Margot Robbie, Emile Hirsch, Al Pacino, Margaret Qualley, Bruce Dern ou encore Dakota Fanning. Rien que ça ! Des acteurs talentueux au service d’une histoire étonnamment sage (pour Tarantino), empreinte d’une mélancolie nonchalante qui symbolise à merveille la fin d’une ère, caractérisée ici notamment par le déclin de deux antihéros embourbés dans une industrie cinématographique en pleine mutation. Grâce à une reconstitution méticuleuse de l’époque, ainsi que de son ambiance, le cinéaste américain dépasse toutefois le simple sentiment de nostalgie pour livrer une belle déclaration d’amour au cinéma, et surtout à tous ceux qui le fabriquent. Une intention louable, et même souvent appréciable, qui aurait néanmoins gagné à être plus accessible, le film usant abondamment de références que seuls les plus fervents cinéphiles pourront vraiment saisir.

[Critique] Once Upon a Time… in Hollywood
Dans le même ordre d’idée, on pourra aussi reprocher au scénario de manquer de véritables enjeux pour tenir sur la durée. Si le récit est globalement passionnant, et raconte – il est vrai – de nombreuses choses en sous-texte (sur l’époque, le cinéma, le star system…), l’ensemble s’avère en effet un peu trop fourre-tout que pour réellement convaincre pendant plus de 2h30. Heureusement, l’écriture de Tarantino est à ce point efficace que même les scènes les plus anodines sur le papier prennent une ampleur considérable à l’écran. Encore plus lorsqu’elles peuvent compter sur des acteurs comme Leonardo DiCaprio et Brad Pitt pour leur donner vie. Dans des registres assez différents, les deux comédiens délivrent effectivement des performances époustouflantes. En particulier d’ailleurs le premier qui éblouit à nouveau par son jeu tout en nuances, capable de susciter le rire et l’émotion dans une seule et même séquence. Enfin, sans en dévoiler trop, le final est également assez succulent. D’une part parce qu’il sied parfaitement au style du réalisateur. Et d’autre part car il se révèle assez puissant dans son approche de réécriture artistique.

Entre fiction et réalité, Tarantino signe donc une œuvre singulière, déjouant les attentes les plus évidentes avec une uchronie savamment orchestrée. Porté par un duo DiCaprio/Pitt épatant, le film résonne comme une véritable déclaration d’amour au cinéma, et surtout à tous ceux qui le fabriquent. Dommage cependant que l’histoire tourne quelque peu à vide et que les innombrables références ne semblent réservées qu’aux cinéphiles les plus aguerris.


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