La Víctima Numero Ocho a été produite un an après les attentats de Barcelone (2017) et s’en inspire en reprenant la forme de l’attentat : une voiture folle percute des passants. Cette fois-ci c’est à Bilbao dans le nord de l’Espagne que la série se déroule et rapidement, La Víctima Numero Ocho installe ses personnages et son histoire. Les droits internationaux ont alors été racheté par Netflix pour lui donner une dimension internationale, ce qui est une très bonne chose car je n’avais pas entendu parlé de la série de Sara Antuña et Marc Cistaré (pour la chaîne ETB 2). La Víctima Numero Ocho prend rapidement la forme d’une chasse à l’homme où Omar Jamal, le terroriste présumé, est poursuivi par la police de Bilbao mais également un étrange membre des forces spéciaux du gouvernement (qui se trouve rapidement impliqué). Si la structure de la série est celle d’un thriller, La Víctima Numero Ocho se veut par ailleurs très humaine. La dimension humaine de chacun des personnages est alors rapidement mise en place par la série ce qui permet de ne jamais perdre de temps. L’attentat n’est pas montré à l’écran, La Víctima Numero Ocho décide de prendre l’histoire en cours de route, pendant la traque.
À Bilbao, après une attaque terroriste qui fait sept morts, l'enquête policière cherche les coupables et entraîne suspects et innocents dans une spirale infernale.
L’une des forces de cette série c’est l’acteur César Mateo, qui incarne l’homme le plus recherché d’Espagne. Pour transformer ce personnage en quelqu’un de particulièrement attachant, la série décide rapidement de mettre en scène sa famille, ses amis et sa petite amie. L’humanité qui découle de La Víctima Numero Ocho est aussi celle qui permet de faire un constat : les médias et le gouvernement peuvent construire des terroristes présumés sans problème. Au delà de ça, La Víctima Numero Ocho est un vrai thriller haletant. Si le premier épisode met en place l’histoire et que le second nous permet de nous accommoder, la suite est menée tambour battant sans laisser de répit aux personnages. Je pense notamment à 24 quand j’ai pu voir cette série, où le côté thriller suit plus ou moins bien le côté haletant de la série américaine. Il n’y a pas vraiment de temps morts, sauf pour prendre le temps de parler de ce que les personnages peuvent ressentir. Avec seulement huit épisodes, La Víctima Numero Ocho est une série facile à suivre, même si à la fin on a envie d’en voir huit de plus, afin de développer autrement l’histoire dans des contextes différents.
L’autre personnage important de cette saison c’est notre policière enceinte. C’est un personnage auquel on s’attache aussi rapidement et qui permet de nous plonger rapidement au coeur de l’enquête. Le fait que La Víctima Numero Ocho ait des personnages qui ne soient pas des têtes à claques permet justement de nous offrir de bons moments et de nous donner envie de suivre ces personnages sur de nombreux épisodes. Le fait que la série ait de nombreux retournement de situations, et une multitudes de personnages impliqués, permet aussi de créer un vrai labyrinthe dont l’issue est certes classique mais fonctionne suffisamment bien pour que je vous conseille fortement de voir cette série sur Netflix. Netflix continue sa proposition de séries espagnoles et je dois avouer que c’est une excellente nouvelle.
Note : 8/10. En bref, un thriller mené tambour battant avec une humanité profonde qui fonctionne très bien.