Je voudrais donner mon avis concernant les critiques et les attaques menées contre « la mauvaise communication » de M. Abdelkrim Zbidi.
Je donne mon avis en tant que spécialiste et formatrice en communication, c’est donc de mon domaine de compétence que je parle, et je peux dire sans fausse modestie que c’est un domaine que je maitrise assez bien.
Pourquoi je classe M. Zbidi parmi les bons communicants ?
1/ L’écoute active : Il sait écouter : en pratiquant cette méthode, il écarte tous les malentendus et les fausses perceptions.
2/ L’attention accordée à l’interlocuteur : Il regarde son interlocuteur, saisit le sens de ses questions attentivement, il prend le temps de réfléchir avant de répondre. Ce qui est perçu par certains comme un trou de mémoire, alors que c’est un signe qu’il analyse la question pour donner la réponse juste et adéquate.
3/ Le para verbal et le non verbal : A)le débit et l’élocution : Il répond d’une manière claire et transparente en allant à l’essentiel, en prononçant correctement, en appuyant sur les mots clés, il laisse le temps à son auditeur-interlocuteur de comprendre le contenu de son message. le regard est franc et sincère, aucun signe de fuite ou d’évitement. C) la posture n’est ni dans la soumission ni la domination, mais dans l’ouverture et le partage.
4/ Les gestes qui trahissent : un jeu que j’aime bien jouer c’est d’analyser « les gestes qui trahissent » des candidats à la présidentielle : Sarkosy, Trump, Macron… très révélateurs…Concernant M. Zbidi, j’en ai relevé aucun ni dans ses mimiques ni dans ses expressions faciales, tant le profil est sincère et authentique, mais une légère marque de tristesse contenue avec beaucoup d’émotion au souvenir d’un événement douloureux.
Mariem Belkadhi -que je félicite pour la qualité de cette interview, menée avec beaucoup de professionnalisme, elle n’a pas « materné » son invité mais l’a traité avec le respect dû à son rang ! » – elle a terminé avec une question sans doute inspirée du « questionnaire de Proust » sur les 3 objets qu’il prendrait avec lui au Palais de Carthage, il a « bafouillé » sur la dernière après avoir longtemps réfléchi… Il a décidé de ne pas en parler, il aurait pu dire « je ne le dirai pas, c’est un secret » à la place de « je ne sais pas ».
Une grande cabale s’en suivit, pourquoi ?
Longtemps bâillonné, le peuple enfin libéré a fait l’apprentissage de l’expression libre, heureux de vivre sa démocratie balbutiante, il a commencé à donner son avis sur tout et sur rien, à prendre la parole, à l’arracher, à la couper, ayant pour exemples les députés, les politicards, certains animateurs de TV de bas de gamme , des plateaux TV qui ressemblent plus à des arènes qu’à des espaces de discussions de haut niveau, dans le respect de l’autre et de l’auditeur, tout est devenu permis, les injures, les coups, un vomi de paroles ,c’est l’anarchie et le chaos , aucune règle de bienséance, tous parlent de leurs droits mais oublient leurs responsabilités et leurs devoirs.
On parle à un Président comme on parlerait à son copain de lycée, on l’attaque, on le calomnie au nom de l’égalité !
Au jour d’aujourd’hui nous n’avons pas besoin du profil bafouilleur, menteur, manipulateur, sournois , malhonnête et qui soit disant s’exprime bien , mais d’un sage, mûr, qui aime son drapeau, son peuple, qui le sécurise et lui offre toutes les conditions favorables pour vivre dans le bien-être social et économique, dans le respect de la justice et de l’équité.
Les joutes oratoires pourront animer les plateaux TV…pour distraire ceux qui les regardent encore.