Magazine Société

Stockage géologique du carbone

Publié le 16 juillet 2008 par Vincent15

Suite au commentaire d'ArnaudH, et à des questions qui m'ont été posées par la suite, je vais vous parler un peu de la séquestration du carbone.

En introduction, voici une vidéo expliquant cette méthode :

Je n'ai pas grand chose à ajouter sur la méthode elle même. Ce stockage permet d'éviter de rejeter du CO2 dans l'atmosphère, mais ne peut qu'être appliqué à la sortie des usines polluantes, le CO2 présent dans l'air ne pouvant pas être capturé industriellement. De plus cette méthode utilise 10 à 40% d'énergie en plus, par rapport à une usine classique, et son prix est donc élevé. Elle ne stocke que 90% environ du CO2 émis.

A priori ce n'est donc pas du tout une solution pour lutter contre le réchauffement climatique, étant peu viable économiquement et ne fonctionnant qu'avec les nouvelles émissions de gaz.

Un autre argument contre cette méthode est que ce gaz pourrait, en raison des mouvement sismiques, être libéré à nouveau dans l'air, et tout cela aura été fait pour rien.

Cette méthode ne semble vraiment pas bonne pour l'avenir, pourtant on peut en tirer quelque chose.

En effet, si nous sommes incapables de capter le CO2 dans l'air, la nature en est capable toute seule, par le biais de la photosynthèse des végétaux. Si plutôt que d'utiliser cette méthode pour continuer à utiliser des énergies fossiles, en rejetant moins de CO2 dans l'atmosphère, on l'utilisait dans le seul but de stocker le CO2 qui a déjà été extrait, cette technique pourrait avoir une grande utilité.

En effet le carbone suit un cycle : présent dans l'atmosphère, il est utilisé par les plantes lors de la photosynthèse pour fabriquer de la matière organique à partir des rayonnement solaires. Ensuite, les plantes, ainsi que les animaux herbivores, puis carnivores, se servent de cette énergie en consommant de l'oxygène et en rejetant le CO2 dans l'air. Le CO2 est à nouveau disponible pour un cycle. En quelque sorte tous les être vivants fonctionnent indirectement à l'énergie solaire.

Il suffirait de construire des centrales électriques marchant au bois, ce bois ayant stocké une grande quantité de carbone, et sa combustion rejetterait ce carbone stocké. On pourrait ensuite capter ce CO2 et l'injecter dans le sous sol, pour qu'il sorte du cycle. Si on plante de nouveaux arbres à la place des anciens, ces arbres utiliseront du carbone présent dans l'atmosphère et la taux de CO2 diminuera. Dans ce cas, même si le CO2 ressort en partie, son stockage aura permis d'atténuer le réchauffement, car le CO2 aura été prélevé, indirectement, dans l'atmosphère.

Cette méthode à l'avantage de donner des surplus d'énergie, qui pourront servir à la financer, elle ne serait pas rentable, mais au moins ne coûterait pas cher. Ce pourrait être un bon moyen de compenser les erreurs du passé, mais ne doit pas être une excuse pour ne pas utiliser des énergies durables.

Plus généralement, l'utilisation massive du bois dans l'économie serait un bon moyen de baisser le taux de CO2 dans l'air, si le bois est utilisé pour fabriquer des engrais (voir ce billet, celui-ci et sa suite), si on s'en sert dans la construction, si on l'utilise pour se procurer de l'énergie, alors tout ce carbone sera retiré de l'atmosphère. Ce n'est pas une solution pour annuler le changement climatique, sauf à très long terme, mais cela le réduira toujours un peu, et c'est une solution vraiment durable car il suffit de gérer convenablement les forêts et de faire repousser ce que l'on coupe.

Par contre l'utilisation du bois comme combustible pose des problèmes, notamment d'émission de poussière. Mais après tout si on peut capter le CO2, peut être les poussières le seront également.

PS : merci à Michel29 pour la vidéo


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vincent15 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine