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Bien maîtriser sa trésorerie, un enjeu décisif pour toutes les PME

Publié le 06 septembre 2019 par Comptaentrepreneurs

Vendredi 6 septembre 2019

Piloter sa trésorerie s’avère bien plus complexe qu’une simple tenue de comptes. C’est sur cet exercice d’anticipation que repose la bonne santé financière d’une entreprise. Faisons le point sur les bonnes pratiques en la matière.

Qu’est-ce que la trésorerie ?

D’un point de vue strictement comptable, la trésorerie est la différence entre les rentrées (les encaissements) et les sorties d’argent (les décaissements). Ce qui donne une idée de l’ensemble des sommes mobilisables à court terme.

Cependant, il ne s’agit pas de faire une photographie des liquidités de l’entreprise à un instant T. La gestion de trésorerie consiste à anticiper les flux financiers de l’entreprise afin d’optimiser l’équilibre financier de la structure. L’objectif est de prévoir, sur une période donnée, le niveau d’activité, les recettes et les dépenses afin de garder le contrôle sur sa gestion d’entreprise et pouvoir prendre les bonnes décisions au bon moment.

La trésorerie ne doit pas être confondue avec la réserve légale obligatoire pour les SA, SARL et EURL. Ces entreprises doivent affecter chaque année au moins 5% de leurs bénéfices nets (et jusqu’à 10% du capital social) à la réserve légale. Cette dernière fait partie des capitaux propres inscrits au passif du bilan d’une société. A ce titre, elle correspond à une part de patrimoine de la société. La trésorerie quant à elle, n’est ni plus ni moins qu’une réserve de cash disponible permettant de faire face aux imprévus qui pourraient menacer la viabilité de l’entreprise. Si un gros client ne paye pas, alors qu’en parallèle les factures fournisseurs sont débitées, les problèmes de trésorerie surviennent…

La trésorerie, principal facteur de défaillances des entreprises

En 2018, le nombre de défaillances d’entreprises a diminué de 1,0 % (nombre d’entreprises ne pouvant plus faire face à ses obligations financières et devant procéder au dépôt de bilan). Un chiffre qui pourrait sembler encourageant, si fin décembre 2018, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances ne s’élevait pas à 53 982 entreprises (source INSEE). Il est difficile d’évaluer le nombre de déperditions dues à une mauvaise gestion de trésorerie, parmi ces défaillances.

Pourtant, si l’entreprise ne bénéficie pas en permanence des ressources suffisantes pour faire face à ses engagements financiers (paiements fournisseurs, salaires, frais fixes, charges sociales et fiscales…), elle risque de faire faillite au moindre aléa. Le plan de trésorerie prévisionnel sur un an, permet à l’entreprise d’anticiper les périodes critiques et d’aller chercher un soutien financier auprès de sa banque, lorsqu’elle est encore en capacité de négocier. Le plan de trésorerie ne doit cependant pas rester figé, un suivi régulier s’avère nécessaire afin d’anticiper chaque virage. On parle à juste titre de « piloter sa trésorerie », un exercice qui nécessite de garder les yeux rivés sur le tableau de bord et ses indicateurs clés.

Faire face aux problèmes de trésorerie

Une bonne lecture de ces quatre indicateurs permet au chef d’entreprise d’ajuster sa conduite en fonction des difficultés de trésorerie pressenties.

  • Le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) : Le besoin en fonds de roulement correspond à la somme nécessaire pour faire fonctionner l’entreprise. Plus précisément, c’est la somme nécessaire pour faire face aux décalages de flux de trésorerie. Pour reprendre l’exemple cité plus haut, elle permet de payer les fournisseurs en attendant le règlement du gros client. Le BFR est calculé en retranchant les créances clients et les dettes fiscales de la valeur des stocks et des dettes fournisseurs. Il n’est pas une donnée financière obligatoire, c’est en revanche un excellent outil de suivi financier.
  • Les créances clients : Selon l’Observatoire des délais de paiements, en 2018, les délais de paiement moyens sont restés stables, autour de 51 jours pour les délais fournisseurs. Un chiffre sous la barre du délai légal des 60 jours. Reste que ces échéances de paiements longues (entre 45 à 60 jours) affectent considérablement le besoin de trésorerie des PME.
  • Les dettes fournisseurs : Une entreprise qui doit faire face à des problèmes de trésorerie peut à son tour mettre à mal la trésorerie de ses fournisseurs en mettant leurs factures en attente. C’est pourquoi, il est essentiel d’anticiper les sorties d’argent pour pouvoir négocier avec ses fournisseurs un étalement des paiements par exemple et éviter un effet boule de neige.
  • La solvabilité des clients : Cet indicateur doit être pris en compte dès l’élaboration du devis. S’assurer de la solvabilité de ses clients est le meilleur rempart contre les impayés d’autant qu’une procédure de recouvrement peut s’avérer longue et coûteuse.

Le pilotage de sa trésorerie peut sembler chronophage mais tous ces indicateurs peuvent être suivis de près et automatisés grâce à l’utilisation d’une solution de comptabilité. Le tableau de bord du logiciel de comptabilité en ligne EBP par exemple, permet d’effectuer un suivi détaillé des flux financiers et de mettre en place des alertes si la trésorerie entre dans la « zone rouge ». La gestion des factures d’acompte vous permet de ne pas avancer de trésorerie pour vos clients. De l’autre côté, le tableau de bord vous rappelle les factures à acquitter.


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