Magazine

Longue marche

Publié le 13 septembre 2019 par Alexcessif
De battre mon cœur ne s'arrête jamais Longue marche

Je me crois incapable de vivre sans aimer.
Cela dit, je deviens éminemment suspect. De Lapalissade en premier lieu et de désespoir en second. Il convient de procéder au check up ici et maintenant.

Vivre sans amour est impossible pour ceux qui ont eu le privilège de l’avoir croisé à plusieurs reprises. Loin de s’user et de se dévaluer, il grandit à chaque disparition et à chaque regain.
En attendant le prochain, nous vivions sur la réserve du précédent plein de super. L’état amoureux était devenu une présence moléculaire bien planquée au fond du réservoir. Homéopathique, il s'était dilué dans le temps. Scientifiquement, son efficacité n’est pas établie pourtant chimiquement sa présence est vitale au moins pour la mémoire. Nous continuions d’avancer en tuant le temps avant qu’il ne nous tue, l’instinct chuchotant à notre oreille "la partie n’est pas terminée".
Le combat contre la pesanteur non plus malgré la petite musique du renoncement en fond sonore. Savoir avec précision si l’heure a sonné de s’installer sans curiosité dans le vieillou ou continuer à jouer une partie inédite à bomber un torse présentable bien campé sur ses deux jambes.
Animaux céphalés verticaux, bouger, conserver la station debout, ce n’est rien d’autre que l’essence de l’humanité, aimer tout simplement.
Cette porte ouverte enfoncée, en massant une épaule endolorie surgit une émergence nouvelle : je me révèle incapable de vivre sans t’aimer. Aimer, désormais possède un nouveau visage inconnu et pourtant on se reconnait instantanément . Cette longue attente n’était qu’un cheminement, l’amour d’avant en était la compagnie et la réserve était dans le rouge. Expédiant les affaires courantes depuis trois ans je sais aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain de quoi je parle quand j’évoque ce sentiment avec le sang froid qu’il convient conscient de ce précipice s’ouvrant sous mes pas. Etat des lieux : vacance de l’âme et hormone en folie sont à la fois le virus et le vaccin.
Le premier empoisonne, le second guérit mais le dosage nous appartient La longue marche nous attend et je sens que ça va grimper

Retour à La Une de Logo Paperblog