Quelques semaines avant d’accepter de présenter sa candidature aux élections présidentielles, Abdelkrim Zbidi avait lancé de façon candide une phrase sibylline qui surprendra les « stratèges » de l’opportunisme politique dominant. »La culture avant le pain » dira-t-il, en prenant le risque de ramer à contre courant et de devenir impopulaire, au moment où le mafieux spécialiste en Com, Nabil Karoui récoltait déjà les fruits de son action caritative sur fond de cynisme; qui consistait à exploiter une réalité que désigne un proverbe latin « ventre affamé n’a pas d’oreilles ». Et ce, en tenant par les tripes les nécessiteux en mal de secours que sont les laissés pour compte de la Tunisie profonde. Aux yeux du commun des politiciens amateurs de la place, déclarer que la Culture passe avant le pain, de la part d’un Ministre de la Défense et grand universitaire et médecin de renommée internationale, était une grosse bourde proférée par un naïf politique, réputé pour avoir déclaré dans l’hémicycle d’un parlement presqu’entièrement déserté par ses élus « qu’il ne savait pas faire de la politique parce qu’il était incapable de mentir ». Pour avoir osé braver le sens commun et le populisme généralisé de ce corps politique opportuniste, en se dégageant de la fange dans laquelle la majorité de ses paires se sont laissés engluer, Abdelkrim Zbidi a fini par se rendre politiquement visible, sans avoir besoin de recourir aux moyens peu culturels du Marketing politique primaire dont les promoteurs sont des médias audio visuels au financement pour le moins douteux.