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Grand Hotel (Saison 1, 13 épisodes) : dégât des eaux chez les scénaristes

Publié le 19 septembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Il y a des choses que je ne comprend pas parfois. Les américains ont tout de même une capacité énorme pour créer des contenus originaux, notamment car ils ont des scénaristes capables de le faire. Et en pleine période estivale, on se retrouve avec Grand Hotel, une adaptation peu reluisante de la série espagnole.

Le problème de Grand Hotel ? C’est qu’elle ne sera jamais la série originale. S’il y a une tentative qui est faite de copier la série espagnole, et que parfois c’est assez louable, globalement Grand Hotel est à se tirer les cheveux. A commencer par ses personnages qui sont tous plus têtes à claques les uns que les autres. La série a beau chercher à remplir toutes les conditions du genre soap estival au fil des épisodes (et c’est ce que l’on vient chercher après tout), il manque une profonde empathie envers les personnages qui empêche clairement d’apprécier le résultat final. Il y a du thriller, des drames familiaux, une histoire de crime et un côté comédie dramatique qui ressort grâce au lieu où travaillent tous ces personnages.

Probablement à cause du manque de moyens, Grand Hotel a du mal à sortir de ce lieu souvent étouffant tant il semble qu’il n’y ait rien à dire dessus (en dehors de la quête de notre pseudo-héros pour retrouver un meurtrier). En abusant parfois de certains effets mélodramatiques, la série s’engouffre alors dans tout un tas de rebondissements faciles et prévisibles qui n’arrangent en rien sa situation.

Côté dialogue c’est la même situation, c’est laid. Pourtant, le casting est mignon et colle plutôt bien avec une série estival. Ils ne sont ni bons ni particulièrement mauvais, juste des actrices et acteurs que l’on n’a pas forcément envie de retrouver ailleurs dans des projets plus ambitieux. Chacun d’entre eux semble être là pour cachetonner ce qui est regrettable et ne donne aucune ambition au produit final.

Le mille-feuilles de styles narratifs qui se mélangent dans la série n’ont pas la même saveur que dans la série espagnole, plus sombre et moins ensoleillée. Ici, ABC veut vous vendre aussi ce qu’elle aime et sait faire : des choses qui brillent et qui sont cliquantes. Sauf que justement, l’effet pervers de ça c’est que Grand Hotel perd complètement la substance originale du produit, sans jamais réellement combler le tout avec ce que la version américaine tente de faire.

Grand Hotel aurait clairement pu être une série estivale efficace, qui permettrait au téléspectateur de s’évader un peu mais rien. Plutôt que de nous donner le sourire et nous intriguer, la série n’a de cesse de faire l’inverse et de se tirer des balles dans le pied à chaque épisode. Et quand les personnages que l’on suit commencent à devenir irritant, c’est qu’il y a un problème. Mais le problème n’est jamais résolu en cours de saison, laissant alors l’ensemble naviguer sans pilote.

Note : 3.5/10. En bref, des personnages têtes à claque et un manque cruel de bonnes idées font de Grand Hotel un raté estival.


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