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Quel taux de réussite peut-on espérer quand on drague dans la rue ?

Publié le 19 septembre 2019 par Chrisandflow


Depuis l’émergence du marché de la séduction dans l’hexagone, j’ai lu et entendu tout et n’importe quoi.

  • Des mecs qui prétendent avoir couché avec plusieurs centaines de femmes en un temps record.
  • D’autres qui affirment avoir un taux de réussite ahurissant, genre 90%.
  • D’autres encore qui se vantent de s’en taper une presque à chaque fois qu’ils franchissent le seuil de leur porte, comme si c’était aussi facile et rapide que de commander un Kebab au coin de la rue.

Évidemment, ils mentent.

Ils font la même chose que tous les autres vendeurs de rêves du net ; ceux qui promettent richesse, bonheur ou gros biscoteaux en un temps record.

  1. Ils étalent leur « réussite » pour vous rendre envieux.
  2. Ils ponctuent leur discours avec la fameuse formule : « avant j’étais comme vous (sous-entendu : un gros loser), puis j’ai découvert la formule qui permet à n’importe qui d’atteindre le même succès que moi ».
  3. Enfin, ils vous vendent leur coaching ou formation en ligne (souvent les deux) à un prix exorbitant, mais justifié par les énormes promesses de résultats mis en avant.

Plus ils parviennent à en mettre plein la vue, plus ça marche. C’est pourquoi ils n’hésitent pas à sous-entendre que vous pouvez obtenir des résultats bien au-delà de ceux qui peuvent être réellement atteignables.

Peut-être que ces types couchent réellement avec autant de filles qu’ils le prétendent… si leur budget pute est aussi élevé que celui de DSK.

Mais, dans la VRAIE vie, et en s’y prenant comme ils prétendent s’y prendre (approche à froid, à Paris ou dans une autre ville française, etc.) avoir de telles stats est strictement impossible.


Aborder, c’est prospecter

La séduction est d’abord une affaire de nombre.

Même si vous devenez très efficace, vous devrez quand même aborder une bonne quantité de filles avant de parvenir à en séduire une.

Aborder ce n’est pas séduire, c’est prospecter. Et la prospection, c’est principalement du hasard.

Quand vous abordez une fille après l’avoir croisé dans la rue, le résultat n’est pas sous votre contrôle. Il le devient seulement si la fille s’avère séduisible – autrement dit : que vous avez une chance de la séduire, à condition de vous y prendre comme il faut.

Avant de tomber sur une fille séduisible, vous allez devoir en aborder plusieurs qui ne le sont pas.

    • Vous allez échouer avec la plupart des filles en couple ou mariées, parce qu’elles voudront rester fidèles (et ce même si elles vous trouvent attirant).
    • Vous allez échouer avec les filles à qui vous ne plaisez pas au moins un minimum dès les premières secondes.
    • Vous allez échouer avec les filles misandres, et avec celles qui sont trop méfiantes.
    • Vous allez (probablement) échouer avec les filles trop coincées.
    • Etc.
    • Et, bien sûr : vous allez échouer avec une bonne partie des filles séduisibles, soit parce que vous allez mal vous y prendre, soit par manque de chance.

Bienvenue dans la réalité !

La drague dans la rue, c’est un peu comme le poker : vous ne pouvez faire que du mieux que vous pouvez avec la main qu’on vient de vous distribuer.

Et même en démarrant avec une paire d’AS, vous n’êtes pas certain de l’emporter (il suffit de manquer un peu de réussite au flop ou de faire une petite erreur d’appréciation pour perdre la partie).

J’ai arrêté de tenir des stats depuis un moment, mais, grosso modo, je dirais qu’il me faut statistiquement aborder autour de 25 fois pour séduire une nouvelle fille.

Je peux avoir quelques « coups de chance » : coucher avec la toute première fille que j’aborde après une longue période d’inactivité, ou coucher avec deux filles abordées consécutivement dans la même journée. Mais généralement il me faut aborder autour de 25 filles pour coucher avec une.

Si je devenais moins sélectif et disposais d’une meilleure logistique que celle que j’ai actuellement, je pourrais baisser un peu ce nombre. Mais même dans ce cas de figure, je serais encore loin du taux de réussite que certains coachs prétendent avoir ou laissent sous-entendre.

Pourtant, sans vouloir paraître mauvaise langue, les infos/techniques qu’ils prodiguent laissent souvent à désirer. Vous n’irez sans doute pas très loin avec.

J’en suspecte aussi quelques-uns de s’inspirer de moi, tellement ils manquent d’inspiration…


Quel taux de réussite pouvez-vous RÉELLEMENT atteindre ?

Avoir des attentes irréalistes vous desservira tout autant que de suivre de mauvais conseils. Parce que même si vos résultats sont objectivement excellents, ils seront toujours bien en deçà de ce que les vendeurs de rêve vous ont fait espérer.

Comme je l’ai expliqué dans mon livre, si à chaque fois qu’une fille refuse de vous rencontrer ou de vous laisser son numéro vous pensez que c’est parce que vous n’êtes pas assez attirant et/ou parce que vos compétences de séduction sont mauvaises, vous ne pourrez jamais avoir confiance en votre potentiel de séduction. Et votre confiance en vous compte pour BEAUCOUP.

    • Que ce soit dans le choix des filles que vous abordez… car un homme qui n’a pas assez confiance aura tendance à éviter les filles attirantes (qui ne sont pourtant pas les filles les plus difficiles).
    • Ou dans l’attitude… car un homme qui a confiance en sa capacité à séduire sera plus décontracté et naturel, tandis que celui qui n’est pas confiant va paniquer et chercher la validation.
    • Ou dans le choix d’escalader ou non… parce qu’un homme peu confiant va attendre que les filles lui envoient une pléthore de signes d’intérêt avant de croire en ses chances, or les femmes françaises ne sont pas les plus expressives…

Gardez-les pieds sur terre : aucun coaching, aucune méthode ou technique de séduction ne vous permettra de sortir avec une grande brochette de top models en un rien de temps.

Quels résultats réalistes peut-on espérer quand on drague dans la rue ?

Difficile de donner une estimation exacte, car nous ne sommes pas tous égaux.

Suivant l’attirance (physique et non-physique) que vous êtes capable de dégager, de l’endroit où vivez, des contextes dans lesquels vous abordez, de genre de filles que vous draguez, de vos seuils de tolérance et de quelques autres facteurs, le nombre d’approches à faire peut être très différent (il n’est pas seulement corrélé à vos compétences de séduction).

Mais s’il fallait établir une règle générale, je dirais que la « règle de 3 » que Famix énonce dans son guide de l’approche directe me semble plutôt pertinente :

  • ~3 approches pour un numéro ;
  • ~3 numéros pour un rendez-vous ;
  • ~3 rendez-vous pour un fclose.

En tout cas, si vous avez autour de 30-35% de réussite à chacune des étapes de la séduction, vous vous débrouillez très bien.

En outre, si vous avez moins de 30 approches à faire pour coucher avec une fille, vous devriez plutôt vous concentrer sur l’aspect qualitatif de votre réussite (= séduire des filles de meilleure qualité) plutôt qu’essayer de réduire ce nombre encore davantage.

Être obsédé par l’idée de réduire son nombre repère au minimum risque…

  1. De nuire à votre détachement du résultat.
  2. De vous inciter à coucher avec des filles que vous ne devriez même pas vouloir rencarder (les moches, les mineurs, les cas sociaux et les barjots).

Quel taux de réussite pour un débutant ou un intermédiaire ?

Si vous débutez, votre réussite à chaque étape devrait plutôt être de l’ordre de 1 pour 10 environ.

Soit :

  • ~10 approches pour obtenir un numéro.
  • ~10 numéros pour obtenir un rencard.
  • ~10 rendez-vous, dont plusieurs peuvent être avec la même fille, pour conclure une fois.

Ce ne sera probablement ni beaucoup plus, ni beaucoup moins.

Pour un homme correctement expérimenté auprès des femmes et/ou en séduction, le taux de réussite devrait plutôt être d’environ 1 pour 5.

Vous trouvez que c’est trop d’effort ?

J’ai déjà entendu certains hommes dire que faire plusieurs dizaines d’approches pour séduire une fille était beaucoup trop.

À cela, je dis :

  1. De toute façon, vous n’avez pas le choix : c’est soit ça, soit compter sur la chance et/ou avoir des rapports sexuels tarifés.
  2. Quand on prend goût à draguer, enchaîner les approches devient beaucoup moins contraignant qu’on l’imagine.

Je peux comprendre que lorsqu’on a une peur viscérale de l’approche, aborder autant de filles puisse effrayer. Mais je vous garantis que lorsque vous aurez fait suffisamment d’approches pour ne plus être handicapé par la peur et que vous commencerez à prendre du plaisir à rencontrer de belles inconnues sympas, vous vous ficherez d’avoir à faire 30, 40 ou 50 approches.

Vous aborderez les filles que vous aurez envie, quand vous en aurez envie, sans vraiment faire les calculs. Comme dit le proverbe : quand on aime on ne compte pas !

En outre, je ne comprends pas pourquoi un mec peut se plaindre du nombre d’approches à faire alors qu’il est prêt à passer des journées entières à « swiper » à droite sur Tinder.  Et pour quoi ? Rencarder quelques filles, souvent moyennes et inintéressantes.

Avant de dire que c’est « beaucoup trop », calculez le temps que vous passez sur les applis de rencontres pour choper quelques numéros… Ça vous aidera à relativiser.

Aussi bien en termes de quantité que de temps investi, la drague dans la rue est en réalité plus efficace que la drague online. En revanche, vous n’êtes pas caché derrière un écran. Et pour les hommes qui ont peur des femmes c’est un très gros inconvénient.

Non : ce n’est pas « trop »

Je n’aborde pas à tout va, en quantité industrielle. Pourtant, dans une grande ville comme Paris, je peux aisément faire une dizaine d’approches par semaine.

Ça veut dire que je peux potentiellement séduire une nouvelle fille toutes les 2 à 3 semaines, sans même y consacrer beaucoup de temps.

Mais là où je risque de vous étonner, c’est que je suis convaincu que c’est bien plus que suffisant pour avoir une vie sexuelle épanouie.

Certes : c’est moins flamboyant que les résultats que certains coachs prétendent avoir pour vous en mettre plein la vue. Mais si vous avez une vie équilibrée – avec un boulot, des projets, une vie sociale et des activités – séduire une nouvelle femme attirante de temps en temps devrait suffire.

Vous pouvez prendre votre temps pour aborder les 30, 40 ou 50 filles qu’il faut pour rencontrer votre prochaine conquête, sexfriend ou copine.

Et rassurez-vous : vous n’allez pas entrer en dépression si vous n’arrivez pas à coucher avec 2 nouvelles filles chaque semaine !

L’inverse serait même inquiétant : être un boulimique du sexe est rarement synonyme de bonne santé mentale…

Il y a des périodes où j’ai l’opportunité d’aborder et séduire beaucoup de femmes, et j’essaie d’en saisir un maximum. Mais il y en a aussi d’autres (qui peuvent durer plusieurs mois) où je n’en ai presque aucune.

Toutefois, même durant les « périodes calmes » ma vie sexuelle et affective continue à se porter à merveille.

Car, au risque de vous surprendre à nouveau : une seule femme peut très bien vous satisfaire plusieurs mois. Il y en a même qui peuvent vous satisfaire des années !

Alors en séduire une nouvelle chaque semaine ne devrait pas être une priorité absolue pour vous.

Et si ça l’est, vous devriez vous demander pourquoi ? (Je ne suis pas psy, mais il paraît que cela peut cacher un problème d’estime de soi-même ou d’homosexualité refoulée).

 Un haut taux de réussite n’est pas atteignable quand on drague dans la rue (encore moins du jour au lendemain)

J’ai pour habitude de dire que séduire toutes les filles est impossible. Mais j’ai parfois manqué de préciser que même un haut taux de réussite est impossible.

Dans un lieu où vous êtes un parfait anonyme, n’espérez pas coucher avec 80% des filles que vous abordez. En fait, même si vous êtes TRÈS attirant, ne vous attendez pas à séduire plus de 10% des femmes auxquelles vous allez parler. C’est le maximum que vous pouvez espérer obtenir (du moins en France, je ne sais pas pour les autres pays).

Si vous êtes plus « ordinaire », ce sera plutôt dans les 5% max (soit une femme sur 20 approches). Et il faudra plusieurs années avant d’atteindre un tel taux de réussite.

Mais bien sûr, ce n’est pas quelque chose qu’un coach véreux vous dira. Qui serait prêt à payer plusieurs milliers d’euros en sachant qu’il n’obtiendra probablement que 2 ou 3% de réussite maximum après un coaching ? Et encore… si le coach est réellement compétent.

Évidemment, ça ne veut pas dire que les coachings sont inutiles. Loin de là. Un coaching en séduction peut vous permettre de mettre le pied à l’étrier ou améliorer votre réussite, comme passer de 1 à 3% (c’est quand même ~77 approches à faire en moins !)

Mais un coaching, quels que soient le prix et la durée, ne vous permettra jamais d’obtenir des résultats hors du commun, encore moins du jour au lendemain.

Alors ne croyez pas les autoproclamés coachs en séduction qui prétendent coucher avec des filles à la pelle, comme si quelques techniques de séduction (ou une attitude particulière) pouvaient leur mettre le feu au cul à toutes.

Il y a en effet des filles qu’on peut séduire avec une facilité et rapidité surprenante. J’en sais quelque chose. Mais elles ne représentent qu’un tout petit pourcentage des femmes que vous aborderez.

Les coachs qui laissent entendre qu’un grand nombre de filles sont séduisibles « grâce à leurs coaching/méthode de séduction » sont des escrocs.

⊂Quel taux de réussite peut-on espérer quand on drague dans la rue ?

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