Eux, ils ne trouvent pas que Greta Thunberg n’est pas crédible dans son rôle de combattante contre les changements climatiques. Ils lui sont même reconnaissants de les représenter auprès des grands de ce monde. Le rendez-vous est pris pour demain, lundi 23 septembre à New York, pour une nouvelle session des Nations-Unies. Et ceux qui nous gouvernent devraient arrêter d’afficher leur air condescendant pour entendre le message et ne pas seulement rire du messager.
AParis, hier, ceux qui ont voulu manifester en même temps que les Gilets jaunes en ont eu pour leur frais. Pas toujours facile de se faire entendre face à des forces de l’ordre très hostiles aux Gilets jaunes, et qui ne prennent pas le temps de faire dans le détail. Toutefois, dans le brouillard artificiel qu’est la vie politique, la décision prise dans l’affaire des décrochages des portraits du président de la République française par le tribunal de Lyon a agréablement surpris, estimant "légitime" ce décrochage, perçu comme la conséquence du non-respect des objectifs climatiques de la France. Que la désobéissance civile soit reconnue légalement est une belle avancée dans notre société ou tout à chacun doit pouvoir s’exprimer, surtout si c’est dans la non-violence.
Et sur ce long chemin pour un monde meilleur, nous apprenons que la ministre française de la Justice a oublié de déclarer certains de ses biens immobiliers continuant ainsi à alimenter le discours de ceux qui pensent manifestement pas toujours à tort, que nos élites se croient au-dessus des lois.
Alors que désormais tout à chacun admet que le meurtre d’une femme par son compagnon ou ex-compagnon ne peut plus être envisagé comme un soi-disant crime passionnel mais doit être désormais qualifié de féminicide ou de violences conjugales, il faut que le même travail de reconnaissance soit fait pour les homicides routiers. Il faut continuer à mettre des mots sur les maux de notre société. La grande majorité des meurtriers sur la route sont des hommes à plus de 70%. Là aussi, ces derniers doivent être sensibilisés aux conséquences de leur geste. Pour l’heure, les féminicides semblent se poursuivre allègrement et cela est terrorisant.
Alors qu’une jeune femme enceinte vient d’être tué par un chauffard qui a fui après avoir incendié son véhicule, - pour dire que ce dernier est conscient de l’horreur de son acte et des éventuelles conséquences pour son petit confort - cette semaine a eu lieu à Laon, un procès pour juger un récidiviste qui, il y a un an, a tué deux fillettes dans la voiture de leur mère. L’homme poursuivi pour homicide involontaire et blessures involontaires risque entre cinq et sept ans de prison, seulement 75.000 euros d'amende – le prix de deux enfants - et là encore, seulement une annulation de permis de conduire pour cinq ans. Ce chauffard avait déjà vu son permis par deux fois suspendu pour excès de vitesse dont un plus de 50 km/h.
Nous l’avons vu plus haut, les lois et les jugements peuvent évoluer. C’est toujours trop lent, mais c’est possible. Là aussi, il est urgent que la réalité violente qui pèse sur les plus faibles et fragiles de notre société deviennent une priorité pour la République qui se doit de les protéger.