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La transition écologique ne peut se faire sans être accompagnée par une politique sociale pleinement progressiste

Publié le 23 septembre 2019 par Radicallibre77

Article paru sur la page facebook des Radicaux de Gauche du Val d’Europe

Bien que pensant que l’écologie politique est beaucoup moins efficace que l’écologie associative, nous pensons que, s’il y a un camp politique qui doit mener des actions concrètes en faveur de la transition écologique, c’est bien la gauche.

Parce que nous savons qu’écologie et capitalisme ne font pas bon ménage. Il est évident que pour nous, il n’y a que le camp des progressistes, à gauche, qui peut œuvrer du point de vue politique pour l’environnement, avec la volonté de tenir à distance, les lobbies, les marchands, la finance.

Ainsi,  beaucoup à gauche ont entonné le petit air du plus écolo que moi tu meurs. Il y en a même qui ont changé leur logo pour montrer à tous combien, ils étaient écologistes. La transition écologique comme nouveau positionnement, pour ceux qui seraient en mal d’idées, voire d’idéologie.

Cependant, ce petit air, nous laisse comme un malaise. Parce qu’il nous en rappelle un autre.

Le grand combat de la gauche à la fin du siècle dernier, c’était la construction européenne. En particulier, pour nous , Radicaux, profondément européens. L’Europe était notre nouvel horizon et probablement, la plus belle des aspirations. Celle qui concrétiserait les rêves de nos ainés et qui serait l’héritage de ceux qui nous suivraient. Et surtout, nous pensions que cette Europe serait la solution à tous nos problèmes. Et des problèmes, la France, les gouvernements de gauche, en rencontraient. Nous devions faire face à la désindustrialisation du pays, au chômage de masse.

Les classes populaires et moyennes se tournaient vers nous. Avec angoisse, elle nous interrogeaient. Et nous répondions, Europe,  grand marché, monnaie unique. Nous créions un espace sans frontière, sans droit de douane, sans contrainte où les entreprises françaises allaient prospérer et créer des millions d’emplois. Et pour enjoliver encore un peu plus, nous rajoutions, vous pourrez voyager dans toute l’Europe sans contrainte et vos enfants, grâce à Erasmus, rencontreront de nouvelles cultures.

Mais, leurs jeunes ne connaitront que très rarement le programme Erasmus. Les voyages iront jamais plus loin que sur la cote d’Opale, un samedi après-midi. Les emplois ne sont pas venus, du moins pas ceux qui devaient remplacer ceux perdus.

Nous n’avons pas su répondre à l’attente que ces Françaises et ces Français étaient en droit d’attendre de la gauche.

Et, ils se sont détournés de nous. Pourquoi voter à gauche, puisque celle-ci ne se préoccupe pas de nous, ouvriers, salariés, petits commerçants. Et ce sont des pans entiers de terres de gauche, qui ont basculées dans le vote populiste, extrémiste. Non pas, par conviction, par adhésion. Simplement, parce qu’ils y entendaient des voix, démagogiques, mais des voix qui leur parlaient et qui les prenaient en considération.

Nous y avons perdu une bataille idéologique de grande ampleur. Et nous nous apprêtons à en perdre une nouvelle.

La transition écologique est une nécessité absolue, mais pour qu’elle soit entendue par ces populations, il faut impérativement la conjuguer avec non seulement le progrès social, mais aussi par le combat sans trêve contre le sentiment d’abandon que ressentent avec raison, les classes populaires et moyennes de notre pays.

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