Produite par Salma Hayek, Monarca est une nouvelle série mexicaine proposée par Netflix. Sur fond de drames familiaux, de corruption dans le monde de la tequila et vengeances ou morts en tout genre, Monarca a tous les ingrédients du soap latino. Créée par Diego Gutierrez (FBI portés disparus, From Dusk Till Dawn), Monarca veut nous plonger dès le départ dans une famille de milliardaires qui détiennent un empire de la tequila (et d’autres sociétés liées à Monarca). Au fond, la série ne propose rien de très original qui n’a pas déjà été traité dans des séries comme Dallas aux Etats-Unis, mais l’univers de la tequila couplé à un côté très mexicain rend le tout plus solaire. Ces histoires sont donc vues et revues mais ont leur efficacité malgré tout. Notamment car l’univers de la tequila et des plans d’agave ce n’est pas ce que l’on voit tous les jours. Grâce à une galerie de personnages plutôt bons et des éléments dramatiques qui viennent souvent appuyer le récit, Monarca est une série qui se consomme sans peine et donne l’envie d’enchainer les épisodes sans difficultés. Grâce à des rebondissements (un incendie des plans d’agave, des morts, de la corruption, des manipulations pour récupérer le contrôle de Monarca, etc.) qui s’avèrent classiques, la série trouve de nombreuses façons de nous amuser.
Après 20 ans d'absence, Ana María rentre au Mexique pour reprendre les rênes de l'empire familial qui menace de s'effondrer sous le poids de la corruption et des secrets.
Dans cette famille où tous les membres sont prêt à se marcher dessus, il y a une jeune femme, Ana Maria, qui revient au Mexique après avoir passé son temps dans le journalisme sur le sol américain. Elle est probablement le personnage le plus droit, amené à faire des choses pas toujours droites pour remettre de l’ordre dans la région. Grâce aux personnalités divergentes des personnages dans cette série, Monarca parvient à créer des intrigues différentes et variées, qui touchent tous les points de la famille riche qui a ses problèmes avec l’argent. Si j’avais peur au départ que Monarca soit une sorte de caricature d’elle-même, il n’en est rien. Bien au contraire, la série trouve toujours une façon de nous amuser avec ses personnages et les aventures de chacun d’eux. Il y a à chaque épisodes des éléments qui font évoluer les relations et les histoires de chacun, tout en faisant évoluer intelligemment la saison. Sans jamais devenir débile, la série ajoute une bonne dose de drames familiaux ce qui permet aussi de s’attacher rapidement à certains personnages comme Ana Maria.
Malgré tout, Monarca reste aussi par moment un peu pathos, ce qui n’est pas le genre d’éléments que j’attends ici. Au delà de ça, si Monarca reprend donc tous les éléments de la telenovela, Netflix a donné suffisamment de moyens à la série pour qu’elle reste crédible, sans toujours appuyer aux bons endroits. Les scénaristes sont parfois fainéants et ont du mal à faire évoluer certaines intrigues en peu de temps et laisse alors les personnages naviguer longuement.
Note : 5.5/10. En bref, une sorte de telenovela sympathique, à consommer rapidement.