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Critiques Séries : Evil. Saison 1. Pilot.

Publié le 27 septembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Evil // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Evil a énormément de qualités, mais elle a encore besoin de prouver que cela fonctionnera sur la longueur. Ce premier épisode reprend énormément de ce qui a fait le succès de Michelle et Robert King dans leurs oeuvres précédentes (le rythme, les sons d’ambiance, les dialogues, le montage, la technologie, et le profil de l’héroïne) mais justement, c’est peut-être ce genre d’éléments qui ne font pas d’Evil la série la plus originale. On est dans un monde familier et j’en suis même venu à regretter qu’elle ne fasse pas partie du même univers que The Good Wife/The Good Fight (et on peut le comprendre avec le moteur de recherches utilisé dans Evil qui n'est malheureusement pas ChumHum). Pour autant, ce premier épisode est suffisamment solide pour rendre curieux et donner envie de poursuivre l’aventure. Notamment quand dans le dernier acte de l’épisode apparaît Michael Emerson (Lost, Person of Interest). Ce dernier s’installe confortablement dans cet épisode et nous offre alors son personnage terrifiant qui promet de mener la vie dure à notre héroïne. Cette dernière est convaincante à sa façon, incarnée par une actrice qui sied bien au rôle (Katja Herbers de Westword).

Une psychologue clinicienne sceptique se retrouve à faire équipe avec un prêtre en formation et un entrepreneur dans le cadre d'enquêtes sur des événements relevant potentiellement du surnaturel, comme la possession démoniaque et autres événements extraordinaires. Il s'agit pour eux de déterminer s’il y a une explication scientifique ou si une force vraiment surnaturelle est à l’œuvre.

Tout au long de ce premier épisode je n’ai cependant pas pu m’empêcher de regarder où j’en étais. Certains moments sont peut-être trop longs et ne collent pas avec le rythme frénétique du reste de l’épisode. C’est comme si parfois d’un coup l’épisode décidait de faire avance rapide (et ce sont les meilleurs moments). L’introduction des personnages est de son côté intelligente et réussie, reposant sur les qualités intrinsèques des créateurs et apportent alors une bonne chose de psychologie bienvenue (notamment au travers de Kristen et ses thérapies) et de philosophie (sur la réflexion croyant / no croyant). Sur ce dernier points, Evil pourrait alors facilement être comparée à Fringe où la science et le fantastique sont parfois proches l’un de l’autre, du moment qu’il est possible d’expliquer scientifique l’inexplicable. C’est parfois ce que Evil va tenter de faire, pour éviter de tomber dans certains pièges et donc rester dans le monde réel.

La relation entre Kristen et David n’est pas sans faire penser à une version moderne de Mulder et Scully. Et c’est presque là que je trouve dommage l’idée de déjà jouer l’ambiguïté sexuelle entre les deux personnages. Evil a donc encore énormément de choses à raconter pour que son histoire ait toutes les cartes en main mais les fondations sont solides et donnent forcément envie de voir la suite avec impatience.

Note : 7/10. En bref, une introduction réussie mais qui mérite peut-être quelques corrections dans les futurs épisodes.


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