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L'heure de Didier Reynders ?

Publié le 16 juillet 2008 par Mj1729

Sans le FDF, cette piste pourrait être examinée avec le plus grand intérêt, mais le FDF fait également partie du talon d’Achille de la crise institutionnelle que traverse la Belgique, c’est mon avis, car l’instabilité du pays émane autant des camps flamands que francophones, avec deux vecteurs séparatistes importants, le FDF et la N-VA, initiateurs virulents, épidermiques devrions-nous raisonnablement penser, de l’affrontement communautaire irrationnel qui amène le pays à sa propre perte…Que représente ces deux partis en voix ?

Machiavel joue tant avec le premier parti du Nord, Yves Leterme, "monsieur 800.000 voix" qu’avec celui qui se proclame le "porte-parole" du Sud, Didier Reynders (bien moins d’importance électorale), tous deux endiablés par les mêmes phénomènes extrémistes !

Dans le sillage des partis démocratiques consultés au Palais par le Roi, le Vlaams Belang étant exclu et après l’assemblée générale du CD&V de ce mercredi qui pourrait faire valoir la réhabilitation de la suspension actuelle du Premier ministre Yves Leterme, suite à sa démission éclair de lundi dernier, non encore avalisée par la décision du Roi ; voilà que l’intergroupe parlementaire du MR, qui s’était déjà réuni hier mardi en son siège du parti à Bruxelles, pressent l’aubaine du moment idéal pour faire monter au créneau, le vice-président du gouvernement des réformes institutionnelles, Didier Reynders, perçu comme premier ministre francophone potentiel en remplacement éventuel d’Yves Leterme.

Pour les éminences grises libérales dont le commissaire européen Louis Michel, le président du Sénat Armand De Decker et le sénateur Philippe Monfils, il serait déjà question d’anticiper l’arrivée de  "l'heure de gloire" de Didier Reynders, se considérant comme l’unique succession libérale possible après le démocrate chrétien flamand, mais son allié du Nord, l’Open Vld n’est pas le parti prédominant.

De son côté le MR présente le même contexte miné que celui du cartel CD&V, associé à l’indépendantiste nationaliste N-VA, le président du FDF, Olivier Maingain, qui a joué une part importante dans le sabordement du gouvernement Leterme, en faisant porter le poids des partis flamands comme seul revendiquant une réforme de l'état et ayant aujourd'hui réduit à néant les possibilités d'engager une discussion en ce sens.

Il n’y a pas que notre Etat fédéral qui organise des réformes institutionnelles, regardez pour le moment l’exemple de la France, mais lorsqu’on ramène la modernisation du fonctionnement d’un Etat que l’on brade et dont on fait perdre la crédibilité internationale sur le plan économique sur le seul intérêt communautaire, une question linguistique, c’est très grave.

Il n’y a pas de différence entre les attitudes flamandes et francophones du FDF Maingain, de ne pas avoir pu mener le débat institutionnel depuis juin 2007, le FDF a une grande part de responsabilité dans l’échec du gouvernement, ce qui laisse penser que le FDF est autant responsable du blocage et de la crise communautaire et l’on en déduit que l’on ne peut certainement pas confier le poste de Premier ministre incluant dans ses troupes les mêmes troublions qu’un Bart De Wever ou un Olivier Maingain, au futur candidat Didier Reynders, la Belgique a perdu suffisamment de temps et l’heure est préoccupante pour l’opinion belge qui n’est pas incrédule et prêt à intervenir à la rentrée.

Pour avoir les chances d’assister à un débat communautaire, la mission du Roi devra se reposer principalement sur l’exclusion de la N-VA et du FDF du champ des négociations, ce sont des partis extrémistes typiquement de "confrontation intercommunautaire perpétuelle".

Que la N-VA de Bart De Wever démissionne du gouvernement comme prévu en cas de non accord sur le communautaire depuis le 15 juillet, le parti FDF infiltré dans le MR, n’a quant à lui, pas été appelé en consultation par le Roi, ce qui le minimise totalement sur la scène politique belge et le crédite d’une immense responsabilité dans la crise institutionnelle du pays.

Le Chef de l’Etat fera très vite bouger la poursuite des accords budgétaires et socio-économiques dès la mise à plat des partis "troublions" que constituent la N-VA et le FDF… !

Par rapport à cette situation hautement conflictuelle, "l’heure de Didier Reynders" n’est vraiment pas attendue, sans quoi une immédiate démission du FDF, sous l’influence de son propre cartel MR-FDF, est fortement envisageable et salutaire pour la poursuite de la gouvernance du pays, avec un gouvernement fonctionnel, les Chambres peuvent facilement abordés les réformes institutionnelles requises pour un meilleur avenir de la Belgique.


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