Magazine Culture

Critique Ciné : Rambo V : Last Blood (2019)

Publié le 30 septembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Rambo V : Last Blood // De Adrian Grunberg. Avec Sylvester Stallone, Paz Vega et Sergio Peris-Mencheta.


Mon dieu que c’était mauvais. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé en regardant ce dernier volet des aventures de Rambo. Tout commence comme un mauvais DTV où l’on a aucune compassion pour aucun des personnages. Le film est fauché et semble avoir été fait sans le sou, avec des effets spéciaux en fond vert extrêmement douteux et des personnages tous plus tête à claques les uns que les autres. Puis Rambo : Last Blood tente de devenir autre chose, une sorte de Taken du pauvre, reprenant la mécanique facile de ce genre de films sans chercher à réellement surprendre son spectateur. Si Sylvester Stallone en gros dur à cuire qui n’a pas froid aux yeux c’est sympathique, le film manque de tous les ingrédients qui avaient fait du précédent volet quelque chose d’efficacité et de plutôt bon. On a ici l’impression qu’il y a comme une panne d’inspiration flagrante où chacun des personnages sert des lignes de dialogues ridicules et où il semble clairement impossible de faire quelque chose de bon.

Le film met tout de même près d’une heure à se mettre en place avec des histoires qui ronflent tout le long, comme si Sylvester Stallone n’était plus capable d’assumer une heure et demie d’action pure et dure (comme dans le Ve volet). Rambo V : Last Blood cherche de son côté à appuyer les problèmes avec la frontière mexicaine, la prostitution au Mexique, etc. sans jamais aller au bout des choses, simplement en nous mettant ça sous le nez.  

Cinquième épisode de la saga Rambo.
Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain.

Et alors, Rambo V : Last Blood ne parvient pas à devenir le film qu’il voulait probablement être. Le film termine alors son histoire dans une boucherie ultra gore, digne d’un épisode de Saw, sans chercher à créer un vrai moment de bravoure pour le héros. Après tout, c’est sensé être un vétéran de la Guerre du Vietnam, pas un personnage lambda. Et Rambo V : Last Blood semble chercher à faire de ce héros si connu du cinéma, quelqu’un qui aurait pu s’appeler n’importe qui. Rambo V : Last Blood est alors un étron cosmique, une bouille qui mélange très mal ses ingrédients et délivre un dégueullie un indigeste.

Quand on veut appeler son film « Last Blood » (en référence au premier), alors on se donne les moyens de faire un film solide. Ici, tout est anecdotique, des personnages aux histoires qui sont contées, sans parler de la justification mal dégrossie du « retour » de Rambo. Adrian Grunberg filme tout cela avec peu de bravoure aussi, laissant ses personnages divaguer dans des paysages impersonnels et des personnages vidés de toute substance. En somme, voilà donc un bon navet pour commencer la rentrée.

Note : 1/10. En bref, Stallone a beau être un mastodonte de l’action, il est peut-être temps de prendre sa retraite.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog