Magazine Culture

Critique Ciné : Dans les hautes herbes (2019, Netflix)

Publié le 07 octobre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans les hautes herbes // De Vincenzo Natali. Avec Patrick Wilson, Laysla de Oliveira et Avery Whitted.


Dans les hautes herbes c’est avant tout un joli roman de Stephen King, adapté ici par Vincenzo Natali que l’on connait principalement pour l’univers brillant de Cube ou pour avoir mis en scène des épisodes de Hannibal et j’en passe. Quoi qu’il en soit, le réalisateur et scénariste américain a un humour bien à lui, très labyrinthique et l’angoisse qui nait rapidement de ces hautes herbes correspond finalement plutôt bien à ce que l’on peut attendre de lui. Pour autant, Dans les hautes herbes n’a pas le charme du roman de Stephen King et perd rapidement son intérêt dans des séquences exploitants assez mal l’aspect fantastique de l’histoire. Les dialogues manquent alors de crédibilité et les personnages ne sont pas suffisamment bien développés pour que l’on s’attache à eux.

Pourtant, au départ Dans les hautes herbes fonctionne bien. J’ai même eu l’impression de retrouver cet univers propre à King. Puis le récit nébuleux tourne rapidement en rond et manque d’audace dans ses propositions. Même la mise en scène de Vincenzo Natali n’offre rien de surprenant. L’univers de cette histoire était pourtant fascinant et pouvait nous offrir plein de bonnes surprises.

Un frère et sa sœur s'aventurent dans un champ d'herbes hautes pour porter secours à un enfant perdu, mais découvrent qu'il n'est peut-être pas possible d'en sortir.

Et dire que la bande annonce était efficace. Côté casting, chacun apporte son petit truc en plus. Patrick Wilson est parfait dans le rôle de l’homme maléfique avec son air de gentil. Mais rapidement, l’histoire ne mène pas suffisamment à quelque chose pour tenir en haleine le spectateur. Au détour de quelques jump scares pas franchement réussis, Dans les hautes herbes tente de maintenir le spectateur jusqu’au bout. Mais il a du mal. Je me demande comment Vincenzo Natali a pu aussi mal faire le boulot d’adaptation, lui qui aurait pu s’inspirer justement de ce qu’il avait créé avec Cube, ou même avec Cypher. Rien de tout ça n’est retrouvé ici mis à part un film qui n’a pas vraiment d’âme.

Alors que Netflix continue de produire des adaptations de Stephen King (le réussi 1922, le médiocre Jessie et le raté Cell Phone) mais a toujours autant de mal à faire les trucs de façon suffisamment efficace. Je me demande parfois pourquoi c’est mal fichu, mais je ne trouve jamais la réponse.

Note : 4.5/10. En bref, il y a de bonnes idées et de bons ingrédients mais pas toujours très bien utilisés et mis en avant dans cette adaptation ronflante d’un roman de Stephen King.

Date de sortie : 4 octobre 2019 - Directement sur Netflix


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog