Sur le plan politique, les frères musulmans tunisiens aspirent à instaurer l’État islamique. Un Etat basé sur l’application de l’interprétation frèriste de la charia. Déjà Mustapha Kraiem, a rappelé que leur idéologue Saïed Kotb a soutenu que « l’islam est un ordre total – nidham chamil- qui s’étend à tous les aspects de la vie, il est gouvernement et nation, morale et force, miséricorde et justice, culturelle et intellectuelle et loi, science et judicature, richesse et obsolète (1.)» Dans le même ouvrage pages on lit que l’État islamique a pour rôle « de changer la société dans les faits et de changer la réalité jahilite de fond en comble. Il faut que nous nous débarrassions de cette société jahilite, de ses valeurs, de son idéologie (2).»
Dans son ouvrage Les libertés publiques dans l’État islamique, Rached Ghannouchi a insisté que la société doit être gouvernée par la religion, c’est-à-dire par la charia islamique. Car «la spécificité de l’Islam c’est qu’il est un régime global pour la société. Et que la vérité dans l’Islam, comme l’a précisé Mohamed Ikbal, est qu’elle est religion d’un côté et État d’un autre coté… L’État islamique, est l’État de la charia, qui s’impose aux gouvernants et aux gouvernés (3).» Car, « L’Islam contient des principes divins de gouvernement, consacrés par le Coran ou la sunna. Leur observation et leur acceptation n’est pas uniquement un devoir, mais elles représentent la ligne de démarcation entre la croyance et l’hérésie (4)»
Pour le mouvement islamique, le modèle du gouvernement est celui du temps du prophète et de ses compagnons. La soumission à l’État islamique distingue entre le croyant et le mécréant. Cette assertion implique que l’État islamique doit être gouverné par la charia puisque Rached Ghannouchi insiste que : « La volonté de Dieu consacrée dans la charia, représente la légitimité suprême dans l’État islamique, et ce par ses lois, ses principes et ses visées. Cette légitimité suprême impose aux instances de l’État, dans le cadre de leur œuvre législative ou au cours de toute autre entreprise, de se conformer à la législation divine. Nulle institution, nul détenteur de pouvoir, n’ont le droit de déroger à la volonté divine (5).»
Dans ce cadre, toutes les institutions doivent souscrire au règne de la charia. Il affirme aussi que : « L’exclusivité de la charia comme seule source légitime le l’organisation du pouvoir politique et de la société, impose aux personnes, aux partis et aux associations de souscrire obligatoirement au rôle de l’Islam dans l’organisation de la vie publique, c’est à dire à l’État islamique -(6).» Ainsi, la citoyenneté et les droits y afférents sont-ils tributaires de l’acceptation de la légitimité de l’État islamique et de la charia qui en est la source.
A l’instar de tous les salafistes, Rached Ghannouchi condamne la laïcité et assimile la séparation de la religion de la politique à l’athéisme. Il écrit dans son ouvrage programme : « Dans un État civil fondé sur cette séparation, les lois régissant la société seraient les lois des hommes et non celles de Dieu et particulièrement du Coran et de celles de la charia en général. Cette dernière serait la source suprême de la constitution et du corpus législatif de l’État islamique (7). » Le parti Nahdha au pouvoir dans le cadre du gouvernement provisoire, a encouragé les salafistes érigés en police des mœurs à réprimer par la violence tout ce qu’elle considérait comme écarts à la charia dans une tentative de préparer la population à l’application de la charia une fois définitivement installé au pouvoir.
Le parti Nahda, un parti structuré selon le modèle fasciste. En plus de sa conception rétrograde de l’État et de la société, le parti Nahdha est organisé selon le modèle fasciste, par la hiérarchisation de ses structures et ses pôles de commandement ou de décision. Sur le plan de la pratique politique ce parti a ses milices « Les ligues de la protection de la révolution ». Cette milice aura la charge des campagnes d’intimidation, de persécution et des expéditions punitives, voire même les assassinats des opposants au parti Nahdha, à l’instar du lynchage de Mohamed Nakdh et les assassinats crapuleux de Chokri Bélaïd et de Mohammad Brahmi. Les miliciens de ces ligues ont tenté des coups de force contre l’Union Générale Tunisienne du Travail. C’était une politique bien orchestrée par le gouvernement Nahdhaoui dans le but d’instaurer un climat d’insécurité et de terreur pour obliger les tunisiens à accepter son diktat.
En plus de sa conception rétrograde de l’Etat et de la société, le parti Nahda, un parti structuré selon le modèle fasciste. En plus de sa conception rétrograde de l’État et de la société, le parti Nahdha est organisé selon le modèle fasciste, par la hiérarchisation de ses structures et ses pôles de commandement ou de décision. Sur le plan de la pratique politique ce parti a ses milices « Les ligues de la protection de la révolution ». Cette milice aura la charge des campagnes d’intimidation, de persécution et des expéditions punitives, voire même les assassinats des opposants au parti Nahdha, à l’instar du lynchage de Mohamed Nakdh et les assassinats crapuleux de Chokri Bélaïd et de Mohammad Brahmi. Les miliciens de ces ligues ont tenté des coups de force contre l’Union Générale Tunisienne du Travail. C’était une politique bien orchestrée par le gouvernement Nahdhaoui dans le but d’instaurer un climat d’insécurité et de terreur pour obliger les tunisiens à accepter son diktat.
Kaïs Saïed à la magistrature et Rached Ghannouchi Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple peuvent changer les législations qui se rapportent au mode social tunisien conformément à la charia dans le cadre même de la constitution de 2014.
Vous voulez l’islamisation du pays et le diktat de l’Islamo fascisme, restez chez vous, ne votez pas ou votez pour Kaïs Saïd et ne provoquez surtout pas de nouvelles élections législatives en ne cautionnant pas le nouveau gouvernement islamiste, si les résultats des législatives actuelles se confirment.
1- Mustapha Kraem, La Révolution kidnappée, fondation Farhat Hachad, pages 367 à 392. 2- Mustapha Kraem, La Révolution kidnappée, fondation Farhat Hachad, pages 367 à 392. 3- Rached Ghannouchi, Les Libertés publiques dans l’Etat islamique, Maison El Mujtahid de publication et d’édition, 2011, page 98 4- Rached Ghannouchi, Les Libertés publiques dans l’Etat islamique, Maison El Mujtahid de publication et d’édition, 2011, page 101, 110, 111 à 113 5- Rached Ghannouchi, Les Libertés publiques dans l’Etat islamique, Maison El Mujtahid de publication et d’édition, 2011, page 353 6- Rached Ghannouchi, Les Libertés publiques dans l’Etat islamique, Maison El Mujtahid de publication et d’édition, 2011, page 353 7- Rached Ghannouchi, Les Libertés publiques dans l’Etat islamique, Maison El Mujtahid de publication et d’édition, 2011, pages 88, 89