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Conseil Municipal, séance du Conseiller Municipal

Publié le 09 octobre 2019 par Puissancesete @FrancoisLiberti

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16-09-2019 – Interventions couplées de François Liberti – 

Délibération 25 – gestion du service alimentation et distribution en eau potable confiée à l’eau d’Issanka – rapport d’activité exercice 2018. Délibération 26 – gestion du service alimentation et distribution en eau potable confiée à l’eau d’Issanka – rapport sur la qualité du prix et service – rapport d’activité exercice 2018

Attardons-nous sur les 4 thèmes de fond : 

1/ l’évolution de la démographie 2/ la ressource 3/ les réseaux 4/ le prix et la facture

1/ L’évolution de la démographie : 

Le rapport indique que le nombre de clients domestiques par rapport à 2017 est en baisse. Population desservie en 2017 : 44760 habitants, en 2018: 43609, soit 1151 habitants de moins en une année. Cette information qui atteste d’une baisse de la population sétoise est à mettre en rapport avec la politique d’aménagement de la ville et les programmes immobiliers en décalage avec cette réalité. L’augmentation de clients individuels et professionnels (233 en 2017 et 415 en 2018, soit + 78%), comment est-elle justifiée ? plus d’entreprises ? plus de gaspillage de la ressource?

Le rapport ne donne aucun élément de réponse et pas de réponse non plus du rapporteur en séance

2/ La ressource 

Les rapports confirment une stabilité de la consommation, à savoir, un peu plus de 3.8 M€ de m3 en 2017 comme en 2018. En revanche, nous constatons un écart inexpliqué entre les volumes d’eau distribués et les volumes d’eau vendus : 1 131 325 M de m3 (22.88%), ce qui était déjà le cas en 2017. Pourquoi ? Là encore, le rapporteur ne donne aucune réponse. En 2018, les volumes d’eau achetés au SBL (Syndicat du Bas Languedoc), ont diminué en raison des pluies abondantes. En 2019, la donne risque de changer car le volume d’eau acheté atteint déjà celui de 2018, ce qui signifie qu’en 2019, les achats d’eau seront largement plus importants. La question de la ressource est posée : plus de captage supplémentaire dans le fleuve Hérault, et concernant l’usine de Fabrègues pour l’eau du Rhône, la ressource n’est plus suffisante.

Il y a donc urgence à revoir les politiques d’aménagement, les programmes de constructions, réduire les pertes d’eau, donner de la transparence à la gestion et aux investissements à faire. 

3/ Les réseaux 

Le rapport du délégataire 2018 ne fait pas apparaitre l’état détaillé des réseaux avec un schéma directeur, alors qu’il donne la note de 100/120 pour la connaissance des réseaux d’eau potable, et pour 2018, aucun plan de renouvellement des réseaux n’est inscrit. Sur quels critères cette note est-elle établie (alors même que manque le schéma directeur) ? Le rapport ne donne aucun élément de ponse et pas de réponse non plus du rapporteur 

Le rapport indique que le rendement progresse de 1.5% sur l’année 2017, mais le même rapport indique qu’en 2018, 0.98% du réseau a été renouvelé, soit 1843 mètres seulement sur les 188.3 km du réseau. A ce rythme, on accumule encore du retard, alors que les services de lEtat précisent quil faut renouveler à hauteur de 2% par an pour maintenir les réseaux en bon état

Enfin, le rapport du délégataire (page 16), précise que les pertes en réseau sont de 13.51m3 par kilomètre et par jour ! Soit près d1 million de m3 par an, ce qui équivaut à 5 mois de consommation des particuliers ! Dire que c’est énorme, est un euphémisme….

4/ Le prix et la facture 

Prix 2018 : 2.076 TTC/m3 pour une consommation moyenne de 120 m3. A noter que le prix est plus élevé en raison de labonnement qui atteint 17% de la facture. La réalité de la facture reçue par les usagers est cumulée avec l’assainissement (même délégataire, Suez). Les usagers savent que leur quittance deau sest envolée depuis 2016 (constat indéniable sur leur facture), à savoir, entre 4.50 à 5€ par m3 consommé

L’ensemble de ces éléments nous permet de considérer que la ville, en devenant l’actionnaire majoritaire de la SEMOP (eau d’Issanka), aurait facilité la création d’une régie publique de l’eau à autonomie financière, avant le transfert à l’agglo, prévu le 1er janvier 2020.

A l’heure où tout le monde parle de démocratie participative, rappelons que seule la Régie Publique permet de faire entrer dans les Conseils d’administrations, des usagers et les personnels.


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