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Rabens Saloner : notre nouvelle obsession mode

Publié le 16 octobre 2019 par Larrogante

Connaissez-vous Rabens Saloner ? C’est une marque danoise créée par Birgitte Raben Olrik qui aime habiller les femmes fortes. Et pour les habiller, le confort est très important à ses yeux. Ici, pas question de déguiser la femme. Il faut qu’elle se sente bien dans ses vêtements. C’est ce qui l’accompagne dans sa confiance en soi. Sa signature ? L’imprimé tie and dye, fait main à Bali où Birgitte habite la moitié de l’année, que l’on retrouve dans toutes ses collections depuis dix ans.

Lors d’un voyage à Copenhague, nous avons pu rencontrer la créatrice, qui nous a fait visiter les locaux de sa marque et le flagship extraordinaire. En toute honnêteté, cette femme est extraordinaire. Elle est très loin des clichés du monde de la mode. Oui elle à la tête d’une marque internationale, mais l’humain est très important pour elle. Elle met toujours en avant ses collaborateurs, mais aussi les artisans balinais avec qui elle travaille depuis des années.

Vous l’aurez compris, on a eu un véritable coup de cœur pour la créatrice mais aussi pour ses créations. La collection automne-hiver est à tombée. Les couleurs flamboyantes illumineront notre hiver, et les mailles et gros manteaux le réchaufferont avec style. Et bonne nouvelle : la marque a enfin lancé son eshop !

Je vous invite donc à découvrir notre entretien avec Birgitte, dans lequel elle nous parle de sa marque, de sa vision de l’humain, de Bali et de sa vie !

Bonjour Birgitte ! Pouvez-vous vous présenter ? Comme vous définiriez-vous ?

Bonjour Lila, et bien je suis la créatrice de la marque Rabens Saloner, mais je suis avant tout une femme chanceuse. J’ai eu et j’ai encore une vie extraordinaire. Une vie remplie de voyage, une vie entre deux continents, l’Europe et l’Asie. J’adore avoir cette diversité dans l’environnement où je vis. Ici tout est organisé, en ordre, mais j’ai besoin de la folie de l’Asie ! Je voyage depuis que je suis enfant. Donc je ne suis « bien » dans aucun endroit. Et cela correspond à ma personnalité. Je suis très heureuse d’avoir pu bâtir ma vie professionnelle en fonction. J’ai la chance de ne pas être obligée d’être tout le temps à Copenhague pour faire tourner la Maison. Je peux travailler de Bali, mais j’adore aussi que les gens qui travaillent pour moi ici aux Pays-Bas puissent venir travailler avec moi, à Bali.

Rabens Saloner : notre nouvelle obsession mode

Comment organisez-vous votre vie entre Copenhague et Bali ?

En fait, c’est assez facile. Quand je suis ici à Copenhague, je vis ma vie de danois, et quand je suis à Bali, c’est une vie, « à la Bali ». Ce sont 2 façons complètement différentes, mais c’est très complémentaire pour moi. Je ne suis jamais déçue de retourner ou de quitter un pays par exemple. Concernant le planning, il dépend essentiellement de mes contraintes professionnelles. Il y a des périodes où je dois absolument être en Europe, pendant les Fashion Weeks, ou lorsque je créée une collection.

Qui est la femme Rabens Saloner ?

La femme que j’aime habiller est forte. J’aime les femmes avec de fortes personnalités.  C’est elles qui portent nos vêtements. J’aime habiller les femmes qui, dans n’importe quelle situation, seront fortes. Ma façon de vivre, mes voyages, font que la marque est plus internationale. Ma cible n’est pas seulement danoise et je ne suis pas forcément les tendances. Cet été on a vu beaucoup d’imprimés fleuris par exemple. Nous n’étions absolument pas dans cette tendance.

Rabens Saloner : notre nouvelle obsession mode

Je fais des vêtements super féminins mais toujours avec un twist cool. On ne sera jamais dans le romantique ou le « cute » par exemple. Ce n’est pas nous. C’est féminin mais « powerful ». J’aime quand une femme porte une tenue où elle se sent bien, qu’elle entre dans une pièce et qu’elle l’illumine. Parce qu’elle se sent bien dans la tenue que j’ai créée. Je n’aime pas déguiser les femmes. Donc on sera toujours dans un mélange de style et de confort. Et c’est ce que moi-même j’ai envie de porter, car je ne porte que mes créations. Ce n’est pas que je n’aime pas ce que font les autres marques, mais ça me ressemble tellement, je me sens tellement bien dedans que je ne pas porter autre chose. A part quelques pièces vintage que j’achète à Los Angeles.

Pouvez-vous nous parlons de la nouvelle collection AH1920 ? Le tie and dye tient une place centrale depuis la création de la marque, non ?

Je construis toujours mes collections autour d’un feeling et le fait que j’habille des femmes fortes. Cette saison je me suis beaucoup inspiré de la décoration intérieure pour les formes et les tombés, mais aussi les matières. Je voulais qu’on se sente super cosy dans nos vêtements. Nous avons de gros manteaux dans lesquels on aime se lover comme on le ferrait avec une grosse couverture l’hiver. Les couleurs sont fortes et profondes : du bleu encre, un rouge très foncé… Et toujours du tie and dye, qui est ma signature et que l’on retrouve donc aussi en hiver.

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Depuis quand le travaillez-vous et pourquoi cet attachement à ce procédé ?

J’adore l’artisanat, le fait d’avoir un don manuel. C’est un imprimé que j’affectionne beaucoup. Chez nous, chaque pièce en tie and dye est faite à la main à Bali. Vous n’aurez jamais le même imprimé sur la même robe ou le même pull par exemple. Cette pièce a été créée pour vous. Et seulement pour vous. Et chaque année, nous créons un nouveau motif de tie and dye.

Et puis je suis très contente de pouvoir pérenniser cet artisanat à Bali, de faire travailler les habitants de cette île que j’aime tant. Et de proposer des choses faites à la main à mes clientes.

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Vous travaillez toujours avec des artisans asiatiques ? Comment se passe cette collaboration.

Oui nous travaillons avec des artisans de balinais, thaïlandais, indiens et népalais et je vais me rendre prochainement en Mongolie pour le cachemire. C’est tellement important pour moi de supporter ces pays, riches d’un artisanat de qualité.  Ça peut être une goutte d’eau dans la mer, mais je sais que j’aide quelques personnes et ça m’apporte tellement dans ma vie de faire ça.

En travaillant avec eux, j’apprends beaucoup, donc c’est un vrai échange, enfin je l’espère ! Quand je suis dans la teinturerie à Bali, et que je parle de mes idées, ils savent tout de suis comment les concrétiser sur le tissus. Les voir créer cette « magie », c’est extraordinaire.

Je continue de travailler avec les personnes qui ont fabriqués mes premières robes en tie and dye, lorsque j’ai lancé ma marque il y a 10 ans. C’est un vrai voyage que nous faisons ensemble et j’en suis très heureuse. Je suis très fidèle. Le travail qu’ils font est excellent, pourquoi irais-je chercher ailleurs, moins cher ? Jamais ! Soyons clairs : comparé à d’autres pays, cela nous revient très cher, avec des coûts de transport très importants, mais quand on voit le résultat, il n’y a aucun débat à avoir.

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Vous étiez acheteuse avant de lancer votre marque. Comment et pourquoi avez-vous « changer de camp » ?

J’ai été acheteuse pendant des années,  et c’est un métier très « borderline ». Du jour au lendemain tout peut s’arrêter. Un jour, j’ai réfléchi et je me suis dis : soit j’arrête de travailler dans le milieu de la mode, et je fais quelque chose de totalement différent, soit j’arrive à créer quelque chose pour moi en faisant la différence, tout en réussissant à m’entourer des bonnes personnes. Dès le départ j’étais consciente que je ne pourrai pas le faire toute seule. Oui je suis le leader, mais sans mon équipe, ça ne serait pas possible, et je ne le veux pas non plus car j’ai envie de partager ce voyage, de grandir avec mon équipe. Et clairement, il y a des domaines où je n’ai aucune connaissance !

Au début je faisais tout moi-même, jusqu’à mon premier grand succès, la robe tie and dye. Et il me fallait de l’aide, notamment pour la partie commerciale. J’ai engagée une amie, qui, à l’époque, était beaucoup trop chère pour moi ! Mais elle était excellente. Et bien elle est encore là aujourd’hui.  Car clairement, je pourrai vendre du sable au Sahara, mais je ne pourrai pas le faire pour ma propre marque.

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Qu’est-ce que vous aimez en Asie ? Qu’est ce qui a fait que vous vouliez y vivre ?

J’aime les gens, la météo et la créativité. Ils font un travail manuel dingue, ce que j’adore. J’aime me confronter à des cultures différentes, j’ai besoin de ça pour enrichir ma vie. J’aime la façon dont ils traitent les gens là-bas. Ils sont si respectueux et gentils. Le voyage fait partie intégrante de ma vie, je ne peux pas rester à Copenhague alors qu’il y a tant de pays à découvrir, de personnes à rencontrer. C’est une question de connexion.

Vous avez une magnifique maison à Bali. Combien de temps y passez par an ? Et comment avez-vous imaginé la décoration ?

Je fais beaucoup d’aller-retour, mais je pense que je suis entre 5 et 6 mois à Bali. Pour la décoration, c’est la rencontre de mes idées folles et celles de Peter mon compagnon qui est designer d’intérieur. Et on aime changer la décoration tout le temps. Nous faisons tous les shootings des campagnes pour la marque là-bas, donc c’est l’excuse parfaite ! On adore car on a l’impression de vivre dans une nouvelle maison à chaque fois ! On se complète bien : il y a plutôt une vision d’ensemble, il sait comment organiser et mettre en valeur un espace. De mon côté je vais apporter tous les objets de décoration.  Beaucoup de choses viennent de Bali, mais aussi des pièces chinées lors de nos voyages. On travaille aussi avec des artisans balinais pour créer des choses.

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Quels sont vos endroits préférés à Bali ?

Au nord de Bali vous avez les sites du patrimoine mondial de l’Unesco. J’ai voyagé partout dans le monde, j’explore Bali depuis des années, mais c’est l’un des plus beaux endroits que j’ai vu.  Les temples, les cascades… tout est magnifique, c’est vraiment un « must see » à Bali. Je n’y suis allé que l’année dernière, mais depuis, dès que quelqu’un me dit qu’il va à Bali, c’est la première chose dont je parle. Bali est une île extraordinaire.

Je vous conseille d’aller manger chez Locavore, un restaurant à Ubud, où la cuisine est faite exclusivement avec des produits locaux. Aujourd’hui il fait partie des 5 meilleurs restaurants d’Indonésie. Tenu par un couple d’indonésiens et un allemand, les plats sont incroyables ! C’est divin. C’est comme un laboratoire avec leur cuisine ouverte.

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Meanwhile… a new dessert: coriander tuille, young mango confit, coriander honey, coriander gelato, coriander seeds and coriander powder… #newdish #keeplearning #keeppushing #lcvr42 #failagain #failbetter #golocalorgohome

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Et enfin, l’une de mes plages préférées : The White Sand Beach. C’est à plus d’une heure de ma maison, pas très accessible, il faut marcher longtemps avant d’y accéder, mais j’adore y aller. Elle est très simple et tranquille et c’est ce que j’aime. Vous pouvez y manger du poisson grillé pêché devant vous.

Bali est un endroit magnifique, où vous trouverez tout ce que vous voudrez : de l’art, de la très bonne nourriture, des bons spots pour faire la fête…. Et ce qui me frappe, c’est la joie de vivre des habitants qui vivent dans la simplicité. Ils arborent un si beau sourire, tellement sincère… Qu’on ne retrouve pas sur le visage des gens qui possèdent d’énormes et magnifiques villas ! Donc outre les lieux, l’expérience humaine est quelque chose d’exceptionnelle à Bali.

Vous nous donnez vos 3 bonnes adresses à Copenhague ?

Il Buco, juste à côté de chez moi. J’adore l’ambiance, on peut s’imaginer à New York ou n’importe où dans le monde.

Pour le petit-déjeuner ou le brunch, allez chez Granola. C’est tenu par un ami, et c’est un super endroit.

Pour dîner, je vous conseille le restaurant Alouette, qui vient d’obtenir sa première étoile au Michelin. Les chefs sont New Yorkais et de vrais passionnés. Pour moi c’est très important. J’aime ressentir cette passion dans les plats que je mange.  Et c’est le cas pour ces trois lieux.

Vous venez souvent à Paris ? Qu’est-ce que vous aimez dans notre ville ?

Je viens à Paris deux fois par an, lors des salons et Fashion Weeks. J’adore cette ville, elle me fascine. Et les françaises ont un truc en plus lorsqu’elle porte un vêtement. Une attitude qui fait que tout tombe toujours bien ! C’est très inspirant pour moi, comme lorsque je vais à Los Angeles pour le vintage.

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Vous venez de lancer votre eshop ! Les françaises vont enfin pouvoir acheter toutes vos pièces !

Rires.. Je suis un peu old-fashion, je n’achète jamais rien sur internet, d’autant plus que je ne porte que mes propres créations et du vintage. Mais je comprends tout à fait qu’il faille sauter le pas ! On a beaucoup de demandes, notamment à l’étranger où nous sommes vendus en multimarques online, mais nous ne pouvons pas proposer tout nos produits. Comme dans notre boutique, vous pouvez acheter des marques de cosmétiques, et de la déco. Mais je l’ai fait à ma manière, en réfléchissant à l’emballage d’envoi. C’était inconcevable pour moi d’envoyer les commandes dans des cartons, quelque soit la taille, qui seraient jetés. C’est du gâchis. On a travaillé là-dessus et cela donne un emballage fait en plastique recyclé que vous retournez et qui se transforme en sac. Vous pouvez aussi les utiliser pour ranger vos chaussures… Je voulais qu’ils aient une seconde utilisation.

Vous pouvez donc désormais shopper la collection automne-hiver sur l’eshop de Rabens Saloner ! Craquerez-vous pour l’une de ses pièces uniques en tie and dye ?


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