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Living With Yourself (Saison 1, 8 épisodes) : deux en un

Publié le 21 octobre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Vous ne connaissiez pas Paul Rudd avant de le voir incarner Ant-Man ? Malheur ! Mais il est temps de vous rattraper. Surtout qu’avec Living With Yourself, vous avez deux Paul Rudd pour le prix d’un. Je me souviens de lui dans Friends, mais ce sont dans des petites comédies américaines que son talent va réellement exploser. Créée par Timothy Greenberg (The Detour, Wyatt Cenac’s Problem Areas), cette nouvelle comédie dramatique de Netflix nous plonge directement dans le monde du clonage. Il y a alors dès le départ une vraie ferveur, quelque chose qui anime la série et qui la rend passionnante. Mais ce n’est que le départ, alors que petit à petit la magie s’épuise et c’est bien dommage. Le concept de départ de Living With Yourself est intéressante, pas seulement pour le clonage en lui-même mais aussi pour les histoires que la série raconte autour de son héros un brin loser sur les bords, à la vie bien rangée mais ennuyeuse.

C’est dans ce cadre idyllique pour créer une comédie dramatique du genre que Living With Yourself sort alors sa carte maîtresse : le clone de son héros, Miles. Il y a de belles trouvailles amusantes tout autour du héros et de son clone, ne serait-ce que dans la confrontation des deux hommes. Paul Rudd est vraiment étonnant et parvient rapidement à donner une vraie identité à chacune des deux versions de son personnage.

Miles est un homme qui lutte au quotidien dans sa vie. Lorsqu’il a la possibilité de devenir une meilleure personne grâce à un traitement thermal, il découvre qu’il a été remplacé par une version améliorée de lui-même. Alors qu’il doit faire face aux conséquences involontaires de ces actes, il comprend qu’il doit se battre pour sa femme, sa carrière et sa véritable identité.

Mais Living With Yourself utilise le clonage comme un moyen de parler de crise existentiel et de tout ce que l’on cherche à faire pour exorciser cette partie déprimée de nous pour n’en garder que le meilleur. Notre héros sent que sa vie n’est pas au beau fixe et veut alors s’améliorer. Il a du mal à être motivé par son boulot, il n’écoute pas vraiment sa femme Kate et est déprimé. En allant dans un spa promettant bonheur et changement, il va en ressortir comme quelque chose de différent, sans tout ce qui éreinte ses journées depuis quelques temps maintenant. En découvrant qu’il a un clone, qui est une version améliorée de lui-même, Miles va alors devoir redoubler d’efforts pour gagner sa place dans le monde face à son clone. J’aime bien la façon dont Living With Yourself garde derrière son propos quelque chose d’ultra positif comme message : il faut se battre dans la vie avec son même pour être heureux. C’est plus ou moins le propos que.Living With Yourself veut défendre et au début ça fonctionne très bien.

Sauf que le ciel s’assombrit aussi rapidement dans la seconde partie de la saison et certains moments deviennent alors un brin ennuyeux. Non pas que Paul Rudd n’y met pas du sien (il fait clairement tout ce qu’il peut), juste que le scénario idéal du départ brille un peu moins. C’est aussi un problème de série à concept. Le concept peut rapidement devenir encombrant à l’évolution de la série si jamais les scénaristes ne savent pas l’emmener du début à la fin. Au delà de ses défauts, Living With Yourself a un grand coeur qui donne finalement envie d’en voir encore plus. Peut-être car la saison a souvent du mal à trouver un bon équilibre entre comédie et drame, mais fort heureusement pour les producteurs il y a Paul Rudd. Ce dernier permet de créer une vraie illusion que tout ce qui se passe vaut un coup d’oeil, même quand par moment le scénario est médiocre. Le manque cruel d’ambition autour du concept fait que Living With Yourself ne sera jamais la grande série brillante qu’elle pourrait pourtant devenir. Si j’étais Netflix je donnerai tout de suite une seconde chance aux créateurs de la série pour prouver qu’ils peuvent encore renverser la vapeur.

Note : 6/10. En bref, une agréable surprise qui a le malheur de s’essouffler par moment.


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