Mais au-delà d'une simple agape, c'était surtout une cérémonie qui se définissait par le passage des morts dans le monde des vivants. Les Celtes se réunissaient la nuit du 31 octobre pour ouvrir un passage afin que les défunts soient, le temps d'une nuit, aux côtés des vivants. De plus, les villageois devaient être plongés dans l'obscurité afin d'accueillir les morts. Le druide, lui, avait la responsabilité de rallumer le feu au centre du village symbolisant "le recommencement, le début de l'année celtique et la victoire de la mort". Toutefois, ces coutumes païennes, bien qu'elles subsistent, sont interdites par le pape Boniface IV et laissent peu à peu placent aux traditions chrétiennes en 610. En l'an 835, Grégoire IV instaure la Toussaint et plus tard, Odilon de Cluny choisi le 1er novembre qui devient alors la fête de tous les saints. En 1848, de nombreux Irlandais partent s'installer aux États-Unis avec leurs coutumes et légendes dont la fameuse histoire de Jack O'lantern. Ce dernier, on le rappelle, se voit refuser le paradis à cause de son côté avare et méchant et l'enfer car ayant fait un pacte avec le diable de ne jamais finir entre ses griffes, se retrouve à errer éternellement. Le diable lui fourni quelques braises avec lesquelles Jack allumait son navet préalablement creusé. A la fin du XIXe siècle, Halloween devient l'une des nombreuses fêtes nationales des USA et la citrouille, qui remplace le navet de Jack, devient le légume phare. Et si la tradition celte a évolué aux Etats-Unis, allumer un feu ce soir-là est, elle, bien restée. En France, ce n'est qu'à partir de 1997 que l'événement s'installe notamment avec la sortie d'un nouveau téléphone nommé "Olaween". Mais aujourd'hui, les Français sont-ils toujours aussi disposés à fêter Halloween? C'est un bien triste record que le Collectif féministe #NousToutes pour dénoncer les féminicides a annoncé ce week-end. 2019 aura vu plus de femmes tomber sous les coups de leurs conjoints que 2018. Un record dont évidemment tous nous se serions...







