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The Morning Show (Saison 1, épisodes 1 à 3) : les femmes prennent le contrôle

Publié le 04 novembre 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

« We’re The Morning Show, we can do anything »

Tout le monde voulait cette série et c’est Apple qui a été le plus offrant. Il faut dire que cette série est alléchante sur le papier : Reese Witherspoon (Big Little Lies) et le retour sur le petit écran de Jennifer Aniston (Friends) et… Steve Carrell (The Office). Sans parler de la présence d’autres stars du petit écran. Sans parler du sujet : l’histoire d’un « morning show ». Bon ok, The Morning Show ce n’est pas créé par Aaron Sorkin, mais c’est une bonne série. Déjà renouvelée pour une saison 2, que l’on ne se fasse pas de soucis, Apple n’a pas prévu de laisser son fer de lance tout de suite.

Portrait sans concession des coulisses d'une matinale télé aux Etats-Unis, où l’ego, les ambitions et la quête éperdue du pouvoir génèrent des tensions au sein de l'équipe. Parmi ces personnes qui aident l'Amérique à se réveiller, deux femmes tentent de tirer leur épingle du jeu. Et l'affaire n'est pas aisée dans ce milieu impitoyable, d'autant qu'il leur faut gérer en parallèle les crises de leur vie personnelle.

Créée par Kerry Ehrin (Bates Motel, Parenthood) et Jay Carson (The Front Runner), The Morning Show ne perd pas de temps à introduire ses personnages et son histoire. Si la série prend son temps pour trouver son ton (notamment le premier épisode, qui n’est pas le meilleur), les deux suivants permettent clairement d’effacer les doutes quant à la qualité de la série. Une fois celle-ci lancée, elle brille par ses personnages et son univers. Et le comble de tout ça, c’est que Jennifer Aniston, qui prend une grande partie du premier épisode en otage, n’est pas ce qu’il y a de meilleur dans cette série. Ce sont alors les autres qui parviennent à élever la série, même si encore une fois, ce n’est pas Sports Night (la série de Aaron Sorkin). Cependant, Jennifer Aniston permet d’apporter à The Morning Show une présence hypnotique dès le départ (notamment lors de sa « morning routine » dans l’introduction de l’épisode). Et petit à petit, elle se met à l’aise dans la peau de son personnage, ce qui rend le tout assez palpitant pour bien des raisons.

Alex Levy, son personnage, est vulnérable, calculatrice, naïve, arrogante, veut tout contrôler et aussi bordélique d’une certaine façon. Mais le mélange de tout cela fait la personnalité d’un personnage passionnant plongé dans une histoire qui mérite vraiment le coup d’oeil. Au fil des trois épisodes, The Morning Show étend son univers et développe les relations entre les personnages, créant alors rapidement un univers attachant.

De plus, la série est vraiment fun à suivre. Les dialogues ne sont pas forcément tous brillants mais il y a quelque chose de bon dans chacun des personnages et dans pas mal de confrontations. La scène lors des awards dans le second épisode où Alex annonce que Bradley sera sa nouvelle co-host est un joli moment qui permet de lancer la suite. Si The Morning Show n’est pas faite par Apple pour être regardée d’une traite (un épisode par semaine), elle a tout de même les qualités pour se consommer sans interruption. Chaque épisode donne envie de voir le suivant. Et cela se fait de plus en plus ressentir au fur et à mesure. L’introduction de l’histoire de Mitch Kessler (incarné par Steve Carrell) est l’un des autres moments grandioses de cet épisode. Voir Steve Carrell dire « fuck » à l’écran n’est pas sans rappeler ses grandes heures dans The Office sur NBC.

On sent en tout cas que Apple a mis la main au porte monnaie avec The Morning Show et c’est l’une des plus belles choses qui pouvait arriver au lancement de leur service Apple TV+.

Note : 7/10. En bref, trois épisodes qui s’améliorent petit à petit et permettent à The Morning Show de trouver son équilibre au milieu de personnages tous plus intéressants les uns que les autres.


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