Hier, c'était un jour d’élections à Park City, et je me suis rappelé qu'il y a environ 50 ans, je faisait aussi l’objet d'un vote qui allait avoir d’énormes conséquences sur mon avenir et sur toute ma vie.
À l'époque, je franchissait ce qui ressemblait à une porte de bateau menant au petit bureau de l'école de ski d'Avoriaz, près de mon village de Montriond, en Haute-Savoie.
De l'autre coté de cette espèce d’écoutille, je trouvais une douzaine de moniteurs de ski, garçons et filles, tous assis et prêts à décider si j'étais digne de rejoindre leur précieux petit univers.
Je ne me souviens pas de ce que j'ai dit pour faire valoir ma candidature, ni des réponses que j’ai pu fournir à certaines des questions qui m'ont été posées, mais je me contenterai de dire que j'ai passé l’examen avec succès et que j'avais été admis, à condition de faire un stage d'une semaine pour passer mon diplôme d’éducateur scolaire.
J'étais ravi et au plus profond de moi, j’ai ressentis que mon acceptation par ces gens que je connaissais à peine allait ouvrir la voie vers une vie merveilleuse ...