Creepshow // Saison 1. Episode 4. The Companion / Lydia Layne’s Better Half.
Dans son souci de faire des intrigues créatives, Creepshow tente encore une fois de s’inspirer d’éléments connus du genre horrifique et de les torturer à sa façon. Si cela fonctionne pour l’un des segments, l’autre s’est avéré beaucoup moins inspiré.
« The Companion»
Voilà une adaptation qui peut faire des heureux. L’adaptation de la nouvelle de Joe R. Lansdale datant de 1995 du même nom et mettant en scène un … épouvantail qui est là pour se venger. Creepshow ne cherche pas à raconter quoi que ce soit de neuf avec le genre horrifique de l’épouvantail mais ce segment s’avère plus original et sympathique que bien d’autres de la série jusqu’à présent.
Dans cette histoire, Harold est poursuivit dans la forêt par son frère, un vilain garçon qui n’a de cesse de l’embêter : Billy. David Buckner (Le Rituel, V/H/S) tente alors de donner à ce segment une allure intéressante et différente, ce qui sied plutôt bien à l’univers de « The Companion ». Sa façon de mettre en scène une révélation lente au cours de l’histoire et d’installer correctement l’univers est louable, ce qui donne forcément quelques points en plus. L’utilisation des couleurs est un élément fort de cet épisode, notamment ce côté nuit flippante qui aura de quoi faire sursauter certains spectateurs.
La confrontation d’Harold avec la bête n’est pas sans rappeler un peu ce que l’on a vu précédemment dans la série avec le segment « The Finger ». Ce qui est une bonne chose là aussi étant donné que c’est l’un de mes segments préférés. On retrouve alors un peu plus de l’esprit original de Creepshow dans ce segment qui avait pourtant moyen de faire beaucoup mieux sur bien des plans. Notamment par le fait que 20 minutes c’est trop court et que l’histoire aurait largement pu durer plus longtemps.
Note : 6/10. En bref, assez classique mais plutôt efficace.
« Lydia Layne’s Better Half »
Voilà le genre de segment dont je ne suis pas le plus grand fan ici. L’idée de coincer quelqu’un dans un ascenseur a toujours été pour moi l’un des éléments narratifs les plus intéressants du genre horrifique et surtout l’un des moins faciles à exploiter. Avec ce segment, Creepshow a énormément de mal à surprendre, peut-être car la façon de révéler le twist final n’est guère original et qu’il n’y a aucun sens de réelle urgence qui se créé. Le fait qu’il n’y ait qu’un seul personnage (ou presque) à l’écran dans ce segment peut être à double tranchant et malheureusement, on ne peut pas dire que cela aide grandement la série.
La série nous laisse alors ici avec des personnages beaucoup trop creux dont le développement n’est jamais suffisamment bien fait, et une intrigue assez vide qui préfère se reposer sur l’ambiance qu’elle peut créer plutôt que de raconter réellement quoi que ce soit. La présence de Tricia Helfer (Battlestar Galactica) est forcément d’une grande aide à cette aventure mais le scénario est trop faible pour l’aider. La jeune scénariste Roxanne Benjamin (V/H/S, Southbound) a alors tenté de créer un univers facile, sans trouver une vraie once d’originalité. Dommage.
Note : 3/10. En bref, Creepshow est ici en manque de surprise avec une histoire et des personnages bien trop creux.