Un jeune chercheur me disait que son sujet d'étude était les raisons qui font que l'on n'obéit pas à la raison.
Il y a une partie de la question qui est relativement classique : pourquoi ne fais-je pas ce qui est évidemment bon pour moi ? Fais tes devoirs, p'tit con !
Et une autre qui ne l'est pas : pourquoi, ne suis-je pas totalement manipulable ?
Hegel a peut-être une solution. Pour lui, le mécanisme de la pensée, et de l'histoire, est la remise en cause. L'homme, manipulé ou non, commence par penser faux, mais son esprit l'amène, en une série d'étapes, et après quelques millénaires, à parvenir à la vérité.
Peut-être, aussi, que la caractéristique de la manipulation est la contradiction : poussée à l'absurde, elle ne tient pas ? Et que l'homme, c'est le propre de son cerveau, parvient à détecter ces contradictions ?