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Wells Fargo deuxième trimestre 2008

Publié le 16 juillet 2008 par Eric Grémont

Wells Fargo, Veni Vidi Vici

Le cas Wells Fargo signale au marché le type d'institution financière qui traversera la tempête sans catastrophe. Les résultats de la banque sont d'autant plus significatifs qu'elle est très présente dans l'ouest américain, espace particulièrement affecté par la crise actuelle.
Le produit net bancaire s'établit à 11459 millions de dollars, en hausse presque verticale de 16% par rapport à 2007. Il s'agit d'une performance sans équivalent sur le marché à l'heure actuelle.
Le résultat net s'établit à 1753 millions de dollars en baisse de 23% sur une base identique. Le fléchissement s'explique par une forte hausse des provisions qui s'élèvent à trois milliards de dollars.
Autrement dit non seulement Wells Fargo augmente son activité mais la société se paye le luxe de provisionner grassement. Une prudence qui lui permet d'économiser sur ses impôts, on peut se douter que le trésor ne prendra pas le risque de se montrer regardant par les temps qui courent. Si la crise s'atténue et que des occasions de dé-provisionner apparaissent alors la banque sera à la tête d'un joli trésor de guerre. Sur ce point la gestion de son bilan ressemble à celui de JPMorgan-Chase, beaucoup de provisions, peu de Write-Down.
Il ne faut pas oublier que par gros temps les tentations sont grandes de provisionner simplement pour des raisons fiscales et même dans certains cas d'essayer de récupérer une partie des sommes versées au titre des exercices passées.
Le bilan de la société laisse clairement comprendre pourquoi Wells Fargo se porte aussi bien. La société n'a que très marginalement besoin de financement et se repose sur sa clientèle pour asseoir son activité, autrement dit le marché inter bancaire pourrait disparaître qu'elle n'en serait que peu incommodée. Un autre élément signale l'indépendance de la banque, le coût du risque augmentant, la liquidité disparaissant elle a renchéri le coût du crédit. Autrement dit la baisse des taux décrétée par la FED n'a eu que peu d'effets sur la banque.
La performance de la banque est une bonne nouvelle systémique pour les Etats-Unis, il y a un autre champion prêt à traverser la tourmente aux côtés de JPMorgan-Chase.

Auteurs: Eric Grémont


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