Pourquoi ne trouvons-nous pas les Britanniques ridicules ? Imaginons que le Brexit se soit passé en France, en Italie, ou en Grèce, qu'en dirait le monde ? Il en pisserait de rire.
Dans une réputation, il y a deux choses : ce que l'on dit de soi, et ce que les autres disent de vous. Quand on y réfléchit bien, le protestant pense du bien de lui-même et du mal des autres. C'est le contraire pour le catholique.
On peut même se demander s'il n'y a pas quelque-chose du "pêché originel opium des peuples", pour ce dernier. Pour gouverner, les élites du sud répètent à leurs peuples : regardez comme vous êtes mauvais par rapport aux autres. Le gouvernement par le complexe.
(L'histoire se répète ? Avant guerre, on a dit "ne regardez pas vers l'Allemagne, le mal est chez nous". Mais aussi il y avait, notamment chez nos technocrates, une immense admiration pour l'efficacité allemande. La collaboration était un moyen de faire profiter la France de l'admirable rigueur allemande. C'était la "start up nation" avant la lettre.)