Magazine

Le théâtre d' Anton Tchekhov

Publié le 18 novembre 2019 par Jpryf1
Je viens de relire quatre pièces de théâtre d'Anton Tchekhov: La mouette, Oncle Vania, Les trois soeurs et la Cerisaie. Il ya un air de ressemblance entre toutes ces pièces et d'abord le décor. On se trouve toujours dans une maison à la campagne avec souvent une baie ou une terrasse qui s'ouvre sur un parc: une forêt de bouleaux argentés et au loin un lac, un paysage russe tel qu'on se l'imagine.
Par ailleurs il n' y a pas vraiment d'intrigue dans ces pièces, quelques personnes discutent de la vie qui passe, on boit du thé ou de la vodka et la conversation suit son cours, c'est à dire que l'on passe d'une question a une autre comme dans toutes conversations.
Et il y a surtout une sorte d'atmosphère identique. On a affaire a des personnes la plupart du temps un peu âgées, qui ont mené leur vie et qui se rendent compte, maintenant que la fin arrive que cette vie n'a pas été à la hauteur de leur espérances, ils ont laissé passer des amours, des actions, ils n'ont pas fait grand chose et c'est maintenant trop tard!
Il n' ya plus grand chose a espérer ou peut être dans l'autre mode après! C'est mélancolique, un peu pathétique comme la fin d'Oncle Vania:
Sonia: " Qu' y faire, il faut vivre quand même! Nous allons vivre, oncle Vania. Nous allons vivre une longue file de jours, de soirées; nous allons patiemment supporter les épreuves que nous infligera notre sort: nous travaillerons rien que pour les autres, et aujourd’hui, et lorsque nous serons vieux, sans jamais nous arrêter; et quand notre heure sonnera, nous mourrons avec résignation, et de l'autre côté de la tombe nous raconterons que nous avons souffert, que nous avons pleuré, que nous avons connu l'amertume, et Dieu aura pitié de nous...Nous allons voir, mon oncle, nous allons voir, tous les deux, mon cher oncle, une vie lumineuse, belle, harmonieuse, qui nous donnera de la joie, et nous penserons à nos malheurs d'aujourd'hui avec un sourire ému - et nous nous reposerons. J'y crois, mon oncle, j'y crois avec feu, avec passion....Nous nous reposerons.
"Nous nous reposerons! Nous entendrons les anges,nous verrons  tout le mal terrestre, toutes nos souffrances noyées dans la miséricorde qui va remplir l'univers tout entier et la vie deviendra douce, tendre, bonne comme une caresse. J'y crois, j'y crois. Tu n'as pas connu de joie dans ta vie, oncle Vania, mais patiente un peu, patiente...Nous nous reposerons, nous nous reposerons!"
Si vous voulez mieux connaître ce grand écrivain je ne peux que conseiller un petit livre de Jean Grenier : Regardez la neige qui tombe

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jpryf1 1940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte